i 3ü ANATOMIE COMPARÉE
sont plus larges et plus épais, mais plus courts proportionnellement
que chez le genre chien ; que les
apophyses coronoïdes sont plus inclinées et portées
plus en arrière ; que ses condyles sont plus larges
et plus longs, et que ses angles sont moins saillans
mais plus forts ; que le bord alvéolaire de l’un et
l’autre côté de cette mâchoire est armé dans le
jeune âge de six dents, dont trois incisives, une canine
et deux molaires; que ces dents sont toutes
remplacées par un même nombre, plus une qui n’est
pas de remplacement, et qui occupe la partie la plus
postérieure de ce bord : cette mâchoire s’articule,
par ses condyles, avec les surfaces glénoïdales des
temporaux, lesquelles présentent, à la partie postérieure
de cette surface, un talon ou plutôt une
lame osseuse plus ou moins contournée qui empêche
que cette mâchoire ne se porte plus en arrière ;
c’est ce qui se remarque également chez tous les
singes, le chien, et la plupart des animaux mammifères.
Le centre d’ossification où se réunissent les corps
de cette mâchoire, pour former ce qu’on appelle chez
l’homme la symphyse du menton, ne se soude jamais
chez ces animaux.
Des Dents.
Les dents chez les chats sont distinguées en supérieures
et en inférieures, en dents du premier
âge ou de lait, et en dents permanentes ou de
seconde dentition, lesquelles peuvent elre elles-
mêmes distinguées en remplaçantes et en non remplaçantes.
La première dentition commence à apparaître
sur les bords alvéolaires entre la deuxième et
la troisième semaine après la naissance. Le nombre
des dents de cette dentition est de quatorze pour la
mâchoire supérieure et de douze pour l’inferieure :
elles se montrent dans l’ordre ordinaire, c’est-à-dire
qu’on voit en premier lieu les incisives, ensuite les
canines ou angulaires, et après arrivent les molaires
; cette première dentition, achevée vers la
sixième semaine, persiste jusqu’au septième et
quelquefois au-delà même du huitième mois; alors
commence leur chute d’après l’ordre dans lequel
elles ont paru. Comme les dents de cette dentition
diffèrent peu par leur figure de celles qui doivent
les remplacer, je passerai immédiatement aux dents
persistantes; cependant comme j ’ai fait figurer ces
dents de lait et celles qui doivent les remplacer
dans leurs positions respectives chez un jeune lionceau
âgé de six mois, je renvoie aux figures 1, 2 ,
3 et 4 de la xve planche, pour qu’on s’en fasse
une idée exacte.
Les iter-dentis des dents de remplacement sont
placés à la partie interne des bords alvéolaires,
et se comportent absolument de même que chez
l’homme, le singe, le chien, etc.