dentaire inférieur, laquelle est située derrière la
racine de la dernière molaire. Au-dessus de l’entrée
de ce canal dentaire on voit l’ouverture déjà citée,
laquelle communique supérieurement à une gouttière
qui va en remontant jusqu’au col du condyle,
et qui est bordée à sa partie externe par l’apophvse
coronoïde qui est très-courte et très-petite, et se
recourbant à son sommet comme si elle cherchait à
recouvrir cette gouttière.
Le bord opposé ou interne est très-prononcé, mais
il n’offre rien de particulier.
Le condyle, chez tous les rongeurs, est ovoïde
ou arrondi ; il ne se présente jamais dans le sens
transverse comme chez les autres mammifères, mais
d avant en arrière, c’est-à-dire dans le sens opposé,
de manière que la cavité glénoïde qui reçoit ce con-
dyle présente une disposition analogue pour le recevoir
; mais aucun talon osseux n’arrête ce condyle
à la partie postérieure de cette cavité glénoïde, en
sorte que la mâchoire inférieure peut exécuter des
mouvemens d’arrière en avant que l’on ne rencontre
plus dans les autres classes d’animaux. Le lapin présente
un condyle ovoïde alongé d’avant en arrière,
plus large antérieurement que postérieurement, où
il se termine par une lame osseuse qui se contourne
légèrement en dedans 5 la branche qui surmonte ce
condyle est tres-développée, et se porte un peu en
arrière à son sommet. L’angle de la mâchoire est
très-développé, mince sur ses parties latérales, et
arrondi par son bord inférieur , lequel se contourne
en dedans pour former une espèce de gouttière empreinte
d’inégalités qui servent d’insertions a des
tendons musculaires $ à la partie supérieure de cet
angle, on y voit une forte échancrure qui va correspondre
à la partie postérieure du condyle.
Dentition du Lapin.
Si les maxillaires supérieurs et inférieurs des diverses
espèces de rongeurs varient dans leurs configurations
, les dents ne sont pas moins susceptibles
de variations, tant par leurs formes que par leur
nombre et leur composition.
Le lapin et le lièvre, dont les rapports sont semblables
pour tout ce qui concerne les maxillaires et
leurs dentitions, présentent dans leur état normal
vingt-huit dents, nombre supérieur à toute autre
espèce connue de cet ordre d’animaux $ car le nombre
ordinaire est de vingt pour ceux qui changent de
première molaire antérieure, et de seize pour ceux
qui n’en renouvellent pas.
De la première dentition du lapin. Le lapin est
de la classe des rongeurs l’un de ceux qui offrent le
plus de phénomènes par rapport à sa première dentition.
Malgré que cette dentition ait été niée, ou
plutôt qu’elle n’ait pas été aperçue par M. le docteur
Oudet, et que M. Duval ait partagé son opinion à
cet égard, et quoique je ne puisse me dispenser de
rendre un juste hommage au mérite incontestable