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 des  Sciences médicales,  n’admet, dans  
 la composition des dents,  que  deux substances solides  
 qui s’enveloppent sans se  pénétrer ni s’entrelacer  
 l’une avec l’autre. 
 La couche qui s’élève au-dessus des  alvéoles,  et  
 qui offre un aspect vitriforme, a été appelée émail-  
 et M.  Cuvier a donné le nom d'ivoire  à la substance  
 qui se trouve placée immédiatement au-dessous,  et  
 qu on a communément considérée comme une substance  
 osseuse. 
 Cet  illustre  professeur  a  bien  reconnu  que  la  
 composition  chimique  est  la  même  dans  l’une  et  
 dans l’autre  de  ces deux  substances ;  mais  il a remarqué  
 en  même  temps  que  des  couches  formées  
 successivement,  et durcies  chacune au moment de  
 sa formation, sont si intimement appliquées les unes  
 sur les autres,  qu’il  est impossible qu’aucun vaisseau  
 puisse pénétrer dans l’ivoire. 
 L’ivoire ne se résout point en mailles ni en tissu  
 cellulaire,  et l’on n’y aperçoit ni pores ni  suc médullaire. 
  Quand on fend une dent quelconque dans  
 le  sens  longitudinal,  l’ivoire  présente  des  stries  
 d’une  apparence  soyeuse,  réciproquement  parallèles  
 ,  et qui se croisent  selon  le  contour extérieur  
 de la  dent.  Ces  stries  sont  évidemment  produites  
 par  la  coupe  des  lames  dont  le  corps  éburné  se  
 compose. 
 Il est à remarquer que, lorsqu’un sujet a éprouvé 
 quelque maladie pendant le temps  de la dentition ,  
 quelques  unes des lames de sa dent,  celles  qui  se  
 sont déposées durant la maladie, se présentent sous  
 une couleur différente de celle des autres ;  et que,  
 si  on  nourrit de  temps  en temps un jeune animal  
 avec de la garance, rubia  tinctonan, on trouve ensuite  
 que les dents  sont formées de lames alternativement  
 rouges et blanches.  Ces  observations,  qui  
 sont dues à M. le baron  Cuvier,  se  trouvent  consignées  
 dans le Dict.  des Sc. méd., t. vm, p. 320. 
 L’émail des dents est dans l’alvéole d’un blanc laiteux  
 mat, qui devient luisant au contact de l’air -, il  
 est extrêmement lisse, et d’une dureté telle, qu’en le  
 percutant avec l’acier on en peut tirer du feu.  Il recouvre  
 toute la partie  extérieure de la couronne de  
 la dent,  et se prolonge jusqu’au collet,  où il forme  
 à sa terminaison une séparation assez prononcée. 
 Cependant  on rencontre de certaines dents dont  
 la  structure  pourrait  en  imposer  à  cet  égard,  et  
 faire croire qu’elles  ont  également  leur  racine enveloppée  
 d’une légère couche émailleuse. C’est sans  
 doute  cette  particularité  qui  a  porté quelques auteurs  
 à avancer que la couche d’émail couvre toute  
 la  surface  de  la  dent.  J ’avoue  que  si  l’on  se bornait  
 à  expliquer  la  structure  des  dents  humaines  
 par analogie,  et d’après des observations faites sur  
 les dents des animaux, on serait d’autant plus porté  
 à admettre ce fait, qu’il existe réellement dans quelques  
 quadrupèdes,  et  que  chez  un  grand  nombre