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 dans des alvéoles particuliers , qui  n’ont  
 d’autres ouvertures qt*e celles pratiquées dans le fond  
 de chacun d’eux, ou communiquent les vaisseaux et  
 les nerfs qui servent à les vivifier, et une autre ouverture  
 pour chacun de ces germes placée à la partie  
 interne des bords alvéolaires  :  on  a  donné  le  nom  
 d’iter-dentis à cette dernière ouverture ,  qui s’élargit  
 progressivement pour servir de passage à la dent  
 qui s’y  rapporte.  C’est cet iter-dentis  qui  souvent  
 se trouve brisé, quand une cause  urgente  a nécessité  
 l’évulsion d’une dent dite  de  lait ;  de manière  
 que si la dent qui doit remplacer celle qu’on a arrachée  
 n’est pas assez formée pour prendre sa place sur  
 l’arc dentaire, il arrivera que la nature, réparant le  
 vide  et  les  fractures ou écartemens  occasionés par  
 une ou plusieurs des racines de la dent retirée, aura  
 donné trop  d’épaisseur et de force au tissu osseux ;  
 alors  la  dent  de  remplacement n’ayant plus assez  
 d’ouverture, et trouvant trop de résistance pour sortir  
 selon les lois régulières,  se  frayera  un passage  
 où  elle  éprouvera  moins de résistance,  si  elle  ne  
 reste  pas ensevelie  dans  les  parois des  mâchoires.  
 Il  arrive cependant aussi que, sans cette cause, les  
 bords  internes  des  alvéoles  étant trop  compactes,  
 ou les maxillaires n’étant pas assez  développés , les  
 dents  de  remplacement  sortent  sur  la  voûte palatine  
 , dans les sinus maxillaires, ou qu elles suivent  
 divers  sens  plus  ou  moins  bizarres,  auxquels  les 
 médecins  dentistes  de  nos  jours .remédient d’une  
 manière admirable. 
 11 est cependant des cas où l’art devient inutile,  
 et où on ne peut apporter aucune amélioration : c’est  
 quand ces dents vont se perdre dans le tissu des os  
 en ayant pris  des  directions  vicieuses,  soit  en  se  
 couchant dans la longueur du maxillaire au-dessus  
 des  autres dents, ou en sortant au milieu du  méat  
 inférieur de la fosse nasale, après avoir déplacé le cornet  
 inférieur, ainsi que j ’en ai vu un exemplesurune  
 tête osseuse  chez laquelle la canine supériéure gauche  
 avoit pris cette direction ; ce qui devait nuire à  
 l’olfaction de l’individu affecté de cette difformité, 
 Formes  irrégulières des  dents.  Les germes  des  
 dents renfermés dans des sacs particuliers, et ceux-ci  
 dans  des  alvéoles  qui  leur  sont  propres,  peuvent  
 être plus ou moins vicieux; c’est alors que les dents  
 qui  s’y  moulent  apparaissent  sur  l’arc  dentaire  
 affectant,  en  quelque sorte, la défectuosité,de l’alvéole  
 ;  c’est-à-dire  que  si  l’alvéole  est  large,  la  
 partie  externe  du sac  dentaire  adhérente  à  toutes  
 les parois alvéolaires distend par conséquent ce sac,  
 qui contient tous  les  élémens qui  concourent  à la  
 formation de la dent.  Profitant de cette ampliation  
 extraordinaire,  elle se cristallise malgré le tiraillement  
 que ce sac éprouve par les vaisseaux ou brides  
 membraneuses.  Cette  dent,  encore  pulpeuse,  se  
 forme dans cet état morbide; et  quand elle a franchi  
 les  bords  alvéolaires  et  le  tissu des  gencives,