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 remarque,  à  la  place  qu’occupent  les  apophyses  
 gèni,  une  petite  surface  triangulaire  qui,  jointe  
 avec la surface opposée,  forme un losange. Au-dessus  
 et au-dessous  de cette éminence existent de petits  
 enfoncemens dont le supérieur est percé de deux  
 trous :  cette partie ne présente pas plus de trace  de  
 symphyse de menton qu’on n’en voit à la face opposée. 
  Chez le pongo il n’y a point de trace d’apophyses  
 géni 5 une grande cavité les remplace : c’est au pourtour  
 de cette  cavité que  s’attachent les muscles gé-  
 nio-hyoïdien,  génio-glosse  et  mylo-hyoïdien.  Les  
 diverses  autres particularités  anatomiques  étant  à  
 quelque  chose  près  les mêmes que  chez  l’homme,  
 quant aux  parties molles, je me  dispenserai  d’entrer  
 dans aucun détail. Cependant la  figure  i  de la  
 planche  xvii  pourra  être  consultée  avec  avantage  
 pour ce qui est relatif au système nerveux dentaire  
 chez les singes,  cet exemple ayant été pris  dans le  
 genre macaque,  et désigné  sous le  nom de bonnet-  
 chinois pour l’espèce. 
 Des Dents chez les Orangs-Outangs, le Pongo et le Mandrill. 
 La plupart des singes offrent le même nombre de  
 dents que chez l’espèce humaine, tant pour le nombre  
 des dents de lait que pour les permanentes.  Cependant  
 il est  plusieurs ordres  de singes  chez  lesquels  
 il est plus considérable,  tels que les alouates,  
 les atèles, les sajous, les saïmiris, les sakis, qui en ont 
 trente-six, dix-huit à l’une  et l’autre mâchoire.  La  
 manière dont ces dents se forment est absolument la  
 même que chez l’homme $  elles apparaissent sur les  
 arcs alvéolaires d’après le même mode , et leur tissu  
 de composition ne diffère en rien. On peut voir à ce  
 sujet la planche  xm  et l’explication que j ’en donne. 
 Des Dents de l’un des maxillaires supérieurs d’un jeune Orang-  
 Outang ,  envoyé de Java par M. le naturaliste Diard. 
 De  l’incisive  centrale.  Cette dent a vingt millimètres  
 de longueur ;  sa racine est unique ;  elle  est  
 plate et large à sa partie  antérieure, convexe  à  sa  
 postérieure ; sa couronne, qui est ovoïde, mais tranchante  
 , est coupée en biseau ; sa largeur à cette partie  
 est de neuf millimètres , et elle a six millimètres  
 d’épaisseur j son col a sept millimètres de large , sur  
 cinq millimètres d’épaisseur.  Cette dent dépasse le  
 bord alvéolaire de neuf millimètres. 
 De  Yinciswe  latérale.  Cette  dent  a seize millimètres  
 de longueur, ayant une seule racine conique  
 sur laquelle  on remarque  un  commencement d’absorption  
 à  sa  partie  inférieure ;  la  couronne  est  
 ovoïde, large de sept millimètres, et de cinq millimètres  
 d’épaisseur ;  le  col présente également cinq  
 millimètres d’épaisseur et autant de largeur.  Cette  
 dent dépasse le bord alvéolaire de neuf millimètres. 
 De la canine.  Cette  dent  a  vingt-cinq millimètres  
 de longueur 5 quoique la racine ne soit pas complètement  
 terminée,  elle  présente à son  extrémité