2G o ANATOMIE COMPARÉE
par une liqueur transparente et visqueuse que sécrètent
les glandules mucipares placées dans les diverses
parties de la muqueuse qui tapisse les lèvres, les gencives
et la cavité buccale, et par les liquides salivaires
qui viennent abreuver la bouche et baigner les dents
en s’introduisant entre celles-ci et les gencives.
Cette croûte, qui varie de couleur et qui prend
une teinte plus ou moins livide, devient tellement
abondante, que je l’ai vue repousser les lèvres au
dehors, et y simuler une tumeur.
Les personnes qui ne triturent leurs alimens que
d’un côté de la bouche ont leurs dents du côté opposé
enduites de ce limon calcaire, qu on désigné
avec juste raison par le nom d odontolithe. Cette
substance est tellement pernicieuse aux dents,
qu’elle finit par les déchausser, et en détermine la
chute. L’homme est plus sujet à cette affection que
les animaux} cependant je 1 ai rencontrée sur les
dents des makis, des hérissons, des ours, des
chiens, des sarigues, etc., etc.
ANALYSE
DES OSSELETS DES DENTS DE L’HOMME.
Cent parties de ces osselets, calcinés dans un petit creuset
de platine, ont laissé un résidu blanc pesant 5g,5 .
La perte de poids occasionée par la matière animale
qui a été brûlée est donc de 4°>5 . Les 5g,5 de résidu, sui
lesquels on a versé de l’acide nitrique affoibli, se sout
dissous entièrement avec une legere effervescence. La
dissolution a été précipitée par 1 ammoniaque ; le précipité
blanc, gélatineux, lavé à plusieurs reprises à l’eau
chaude, ensuite desséché et calcine, pesait 3 8 . Il s est
comporté, à l’examen qu’on en a fait, comme du phosphate
de chaux.
La liqueur d’où ce phosphate de chaux avait ete précipité,
mêlé avec une dissolution de sous-carbonate de
soude, a fourni un précipité blanc qui, apres avoir été
lavé et séché, pesait 21,5 . Ce précipité, traité par l’acide
sulfurique, a été totalement transforme en sulfate de
chaux; d’où l’on peut conclure que c’était du carbonate
de chaux.
Le même procédé a été employé dans 1 analyse de chacun
des objets compris dans le tableau suivant. C est a
l’extrême obligeance deM. Lassaigne, professeur al Ecole
royale d’Alfort, connu par son mérite et l’exactitude
scrupuleuse qu’il apporte dans toutes ses recherches, que
je dois ces analyses chimiques.