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 par une liqueur transparente et visqueuse que sécrètent  
 les glandules mucipares placées dans les diverses  
 parties de la muqueuse qui tapisse les lèvres, les gencives  
 et la cavité buccale, et par les liquides salivaires  
 qui viennent abreuver la bouche et baigner les dents  
 en s’introduisant entre celles-ci et les gencives. 
 Cette  croûte,  qui varie de  couleur et qui prend  
 une teinte plus ou moins livide, devient  tellement  
 abondante, que je  l’ai vue  repousser les lèvres au  
 dehors, et y simuler une tumeur. 
 Les  personnes qui ne triturent leurs alimens que  
 d’un côté de la bouche  ont leurs dents  du côté  opposé  
 enduites  de  ce limon  calcaire, qu on désigné  
 avec juste raison par  le  nom  d odontolithe.  Cette  
 substance  est  tellement  pernicieuse  aux  dents,  
 qu’elle finit par les déchausser,  et en détermine la  
 chute. L’homme est plus sujet à cette affection que  
 les animaux}  cependant je  1 ai  rencontrée  sur  les  
 dents  des  makis,  des  hérissons,  des  ours,  des  
 chiens,  des sarigues,  etc.,  etc. 
 ANALYSE 
 DES OSSELETS DES DENTS DE L’HOMME. 
 Cent parties de ces osselets, calcinés dans un petit creuset  
 de platine, ont laissé un résidu blanc pesant 5g,5 . 
 La perte  de  poids  occasionée  par  la matière  animale  
 qui a été brûlée est donc de 4°>5 . Les 5g,5 de résidu, sui  
 lesquels  on  a  versé  de  l’acide  nitrique  affoibli,  se  sout  
 dissous  entièrement  avec  une  legere  effervescence.  La  
 dissolution a été  précipitée  par  1 ammoniaque ;  le précipité  
 blanc,  gélatineux, lavé à plusieurs  reprises  à  l’eau  
 chaude,  ensuite  desséché  et  calcine,  pesait  3 8 .  Il  s est  
 comporté,  à  l’examen  qu’on en  a  fait,  comme  du  phosphate  
 de chaux. 
 La liqueur  d’où ce  phosphate  de  chaux  avait  ete précipité, 
   mêlé  avec  une  dissolution  de  sous-carbonate  de  
 soude,  a  fourni  un précipité blanc qui,  apres  avoir  été  
 lavé  et  séché,  pesait  21,5 .  Ce  précipité,  traité  par l’acide  
 sulfurique,  a été totalement transforme en sulfate de  
 chaux;  d’où l’on  peut  conclure  que  c’était  du carbonate  
 de chaux. 
 Le même procédé a été employé dans 1 analyse de  chacun  
 des  objets compris dans  le  tableau  suivant.  C est  a  
 l’extrême obligeance deM.  Lassaigne,  professeur al Ecole  
 royale  d’Alfort,  connu  par  son  mérite  et  l’exactitude  
 scrupuleuse  qu’il apporte dans toutes ses recherches, que  
 je  dois  ces  analyses chimiques.