par la lèvre interne de cette apophyse montante,
qui se recourbe et va rejoindre un replis osseux
qui vient de l’ouverture supe'rieure et antérieure
du sinus (fig. 2 , e). Ce canal est plutôt ovale que
rond ; il loge le sac lacrymal qui décharge dans le
méat inférieur des fosses nasales les larmes que les
points lacrymaux ont absorbées au grand angle de
l’oeil. Au-dessus de cette face, qui fait partie du
méat inférieur, existe une large surface verticale à
laquelle on remarque une vaste ouverture à bords
minces et de forme triangulaire : cette ouverture est
l’entrée d’une cavité qui est si grande qu’on dirait
que le corps du maxillaire supérieur est comme soufflé.
C’est cette cavité qu’on appelle sinus maxillaire
ou antre d’Highmore (fig. 2, ?z), qui quelquefois,
mais très-rarement, présente des cloisons qui le divisent
: ce sinus a a peu près la forme d’une pyramide
triangulaire, dont la base serait tournée du
côté de son ouverture, et le sommet du côté de
l’éminence malaire ; il répond en haut au plancher
de l’orbite, et renferme dans sa paroi supérieure le
conduit sous-orbitaire qui fait une légère saillie ; la
paroi antérieure correspond à la fosse canine et au
canal dentaire supérieur et antérieur, lequel forme
souvent aussi une saillie remarquable dans son intérieur.
A la place de cette saillie on trouve ordinairement
un sillon qui loge les vaisseaux et nerfs du
même nom. A sa partie inférieure le sinus répond
le plus souvent aux alvéoles de la première petite
molaire jusqu’à la dernière grosse molaire. On a
quelquefois vu ce sinus être percé dans son bas-fond
par la trop grande longueur des racines des dents :
d’autres fois il est percé à cause du peu d’épaisseur
qu’il a chez de certains sujets. La paroi postérieure
du sinus répond à la tubérosité maxillaire ; elle est
concave, et présente des petites saillies qui répondent
aux conduits dentaires postérieurs et supérieurs.
Souvent ces. conduits n’offrent que des sillons
où les vaisseaux et les nerfs dentaires postérieurs et
supérieurs viennent ramper. L’orifice du sinus, qui
est quelquefois double, est articulé en haut avec
l ’ethmoïde, en bas et en avant avec le cornet inférieur,
en arrière avec l ’os palatin. Ces os en place
concourent à rétrécir singulièrement cette ouverture.
Le sinus est tapissé par un prolongement de
la membrane pituitaire ; il existe chez les foetus de
peu de mois de gestation ; à la vérité son développement
est très-peu prononcé à cette époque, mais à
la naissance il l’est davantage, et ainsi de suite.
L ’adulte et plus particulièrement le vieillard offrent
ce développement extraordinaire, qui se fait aux
dépens du corps de cet 05. C’est pour cette raison
que ses parois sont d’autant plus minces qu’elles sont
plus grandes.
Enfin, pour terminer ce que nous avons à dire
sur l’un des maxillaires supérieurs, j ’observerai que
c’est la partie inférieure de cet os, qu’on nomme
bord alvéolaire, qui doit le plus nous intéresser.