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 CHEZ  L’ORANG-OUTANG. 
 D après  1 ordre  établi  par  les  naturalistes dans  
 1 échelle  zoologique ,  l’orang - outang  occupe  le  
 deuxième échelon, l’homme étant placé sur le premier. 
   Cependant  des  différences  assez  notables se  
 font  remarquer  sur  les  maxillaires de cet animal,  
 par rapport à 1 homme,  et je  vais  en  indiquer les  
 plus essentielles.  De  quatre  têtes  d’orangs  que  le  
 cabinet d’anatomie du Muséum d’Histoire naturelle  
 possède, j ’ai choisi celle qui a été envoyée  de  Calcutta, 
  et donnée au  cabinet par M. le docteur Wal-  
 lisch, comme présentant les caractères les plus distincts  
 ; cependant il sera facile de  se faire une idée  
 des  progrès  d’accroissement  de  ces  têtes,  toutes  
 quatre étant d’un âge différent, et portées sur mes  
 tableaux synoptiques des mesures linéaires. 
 Orang-Outang (S im ia S a tyru s) de Calcutta, par M. Wallisch. 
 Maxillaire  supérieur.  Cet os, par sa forme,  se  
 rapporte beaucoup à ceux  de l’homme ;  néanmoins  
 on  y  remarque  les  différences  suivantes.  L'apophyse  
 nasale  est très-courte chez ce singe ;  elle est  
 de forme triangulaire. La portion faciale est plane,  
 assez lisse,  percée  d’un  ou  plusieurs trous  par  où 
 pénétrent des vaisseaux nourriciers. Le canal sous-  
 orbitaire s’ouvre comme chez l’homme, et dans son  
 trajet se divise pour aller porter des ramuscules nerveuses  
 aux dents antérieures ;  il  vient s’ouvrir à la  
 face,  et  forme  deux  ou  trois  canaux  antérieurs,  
 dont l’un, plus large,  est l’analogue  du canal  dentaire  
 supérieur et antérieur de l’homme, lequel présente  
 un diamètre d’environ trois millimètres. 
 L’apophyse malaire,  qui  est de forme triangulaire, 
  comme nous l’avons vu chez l’espèce humaine,  
 est ici plus  resserrée  sur toutes ses  faces.  La fosse  
 canine  est  placée  en  avant  de  l’angle  externe de  
 cette apophyse, au-dessus des deux molaires de lait,  
 et  un  peu  sur  le  côté  externe du  principal  canal  
 dentaire  supérieur et antérieur. Cette fosse est parfois  
 partagée  en  deux  par un  mamelon  osseux qui  
 la  divise  plus  ou  moins  également :  elle  est  très-  
 grande et très-profonde chez le pongo.  La fosse zygomatique  
 occupe  la  partie  postérieure de l’angle  
 externe  de  l’apophyse  malaire,  et  de  cet  angle  
 descend un bord arrondi plus épais inférieurement  
 que  supérieurement  à  cette  partie  inférieure;  un  
 peu  en arrière on remarque une fosse placée immédiatement  
 au-dessus de la première grosse molaire,  
 dite dent permanente.  Il n’existe pas de fosse  incisive  
 ou myrtiforme ,• le lieu qu’occupe cette dépression  
 sur le maxillaire de l’homme est, chez ce singe,  
 d’une convexité uniforme et bien prononcée. Les os  
 incisifs,  dont on ne  rencontre  aucune trace de su