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 derrière les inter-maxillaires ; leur figure , de forme  
 triangulaire,  est très-irrégulière.  On peut, pour en  
 faciliter l’étude, y considérer trois faces, l’une antérieure  
 et externe ou cutanée,  l’autre postérieure  
 ou orbito-zygomatique,  et la  troisième  interne  ou  
 naso-palatine. 
 La face  externe est  triangulaire, mince et aplatie  
 ;  elle présente dans presque  toute  la totalité un  
 réseau osseux (pl. xvi,  fig.  2, 6)  qui communique  
 de cette face à l’interne, et qui ne peut être mieux  
 comparé qu’à de la dentelle. Cette particularité d’organisation  
 ne commence à se faire bien remarquer  
 que vers la cinquième semaine après la naissance ;  
 avec l’âge cette disposition devient de plus  en plus  
 sensible : jusqu’à présent ce sont les seuls rongeurs ,  
 avec les lagomys, qui m’ont offert cette disposition.  
 L’ouverture  externe  du  canal  sous-orbitaire  est  
 très-évidente  :  elle  est située aux deux tiers postérieurs  
 et  moyens  de cette face.  Ce  n’est  point de  
 l’intérieur  de  ce  canal  que les  incisives reçoivent  
 leurs ramuscules nerveuses,  mais  bien  du  cordon  
 principal, qui avant de s’y introduire, a donné une  
 de ses  divisions ;  ensuite  ce  cordon  entre  dans ce  
 canal, qui est très-court, et en sort pour s’épanouir  
 dans les  muscles et les parties  environnantes.  On  
 peut considérer à cette face  deux bords,  l’un supérieur  
 , légèrement arrondi, s’articulant par ses deux  
 tiers  antérieurs avec l’inter-maxillaire,  et par son 
 tiers  supérieur  et postérieur  avec une  épine  grêle  
 qui existe à la partie antérieure et latérale de l’une  
 et l’autre pièce  qui  composent le coronal ; le second  
 bord est  inférieur,  lisse,  et légèrement arrondi de  
 dehors en dedans. 
 La face posterieure ou orbito-zygomatique est séparée  
 de la face  précédente, pendant les premières  
 semaines  qui  suivent la naissance,  par l’apophyse  
 malaire,  qui  est  courte  et de forme  quadrilatère ;  
 mais bientôt après l’os de la pommette se soude lui-  
 même à cette apophyse, ce qui en change singulièrement  
 la figure et la proportion. La face postérieure  
 commence derrière cette apophyse malaire ou zygomatique  
 :  elle est oblongue, assez épaisse ;  sa partie  
 supérieure est arrondie et ondulée par trois saillies  
 que font faire aux alvéoles les troisième, quatrième  
 et cinquième molaires; quant à la saillie que fait l’alvéole  
 de la sixième et dernière molaire,  elle est peu  
 sensible,  et  forme  néanmoins  ce  qu’on  appelle la  
 tubérosité maxillaire. Les vaisseaux et les nerfs qui  
 vont se rendre aux dents molaires s’introduisent par  
 de très-petites ouvertures pratiquées aux sommets  
 de ces saillies. 
 La face interne  ou  naso-palatine est très-remarquable  
 en ce qu’elle  a trois  à  quatre  replis  lamel-  
 leux  qui  sont  complètement  en  rapport  avec  les  
 masses latérales des cornets inférieurs du nez, qui,  
 chez ces animaux  comme chez  la  plupart  des  rongeurs, 
   forment  une  espèce  d’ethmoïde  antérieur.