C’est peut-être d’après l’organisation dentaire de
ces deux animaux, que M. le professeur Geoffroy
Saint-Hilaire a été amené à son système dentaire
des oiseaux, et ce qui a pu déterminer M. Ducrotay
de Blainville à considérer les dents comme des poils
qu’il désigne par un mot générique, auquel il donne
le nom de phanère.
DES M A X IL LA IR E S SU PÉ R IEU R S
CHEZ L’ÉLÉPHANT.
Le maxillaire supérieur de l’éléphant a un caractère
distinctif qui n’étonne pas moins que toutes les
parties organiques composant cet animal extraordinaire.
Sa forme irrégulière est très-difficile à déterminer.
Nous y considérons deux faces, l’une externe
ou orbito-Jaciale, l’autre interne ou nasopalatine.
La face externe présente une surface
comme quadrilatère, s’articulant supérieurement
avec le frontal et l’os unguis ; inférieurement elle
compose le bord alvéolaire dont le tiers antérieur
présente une carène qui va se terminer, en s’aplatissant,
à l’os incisif ou inter-maxillaire. Le bord
postérieur est arrondi, emboîté dans l’apophyse pté-
rigoïde interne du sphénoïde, en sorte qu’il n’est
pas possible de voir ce bord, si l’on n’a pas préalablement
désarticulé cet os. Le bord antérieur s’articule
avec l’os inter-maxillaire dans ses deux tiers
inférieurs. En arrière de ce bord, à peu près à sa
partie moyenne, on voit une ouverture ovalaire
très-prononcée, qui constitue le canal sous-orbi-
taire. A la paroi interne de cette ouverture on remarque
trois ou quatre conduits osseux, et quelquefois
davantage : de ces conduits il y en a un qui est
bien plus développé que les autres ; et il en est un
autre qui existe parfois au-dessous de cette ouverture.
La paroi externe du trou sous-orbitaire est
formée par une éminence élargie qui naît à un peu
plus du tiers antérieur de la face externe de l’os
maxillaire, et qui constitue l’apophyse malaire, laquelle
se porte sur les parties latérales de la face,
en prenant une forme quadrilatère, et qui offre à
son extrémité une surface articulaire en rapport
avec une pareille surface qui existe à l’os de la pommette
ou jugal. La face interne de l’os maxillaire
supérieur ne présente rien de bien remarquable. Il
n’y a pas de sinus maxillaire ; au contraire, cette
partie forme la paroi d’un alvéole très-développé.
Cette face s’articule, par ses trois quarts inférieurs,
avec l’os maxillaire du côté opposé, e t, en arrière,
avec l’os palatin, et par son quart postérieur, avec
le vomer, le sphénoïde et l’ethmoïde. La partie antérieure
de l’os maxillaire présente une large gouttière
dans laquelle l’os incisif ou inter-maxillaire
vient s’encliâsser 5 cet os est cylindrique dans ses
deux tiers externes, mince et aplati à son tiers in