vous, et auquel vous n’avez cessé de témoigner
un intérêt particulier. Un autre que lui n aurait
pas été assez téméraire pour dédier à l’immortel
auteur des Leçons d’Anatomie comparée, un
fragment de son vaste domaine. M a is il a plutôt
consulté son coeur que ses fo r ce s ; heureux
de p r o f ter de la publication de son travail pour
rendre un fa ib le hommage de gratitude à celui
dont il restera toujours
Le très-reconnaissant et très-humble serviteur-,
Em. rousseau,
D. M. P.
Au Jardin du R o i, ce 22 avril 1827.
AVERTISSEMENT.
D e p u is long-temps on s’est occupé des dents
humaines d’une manière toute spéciale, et je
n’aurais jamais pensé à publier aucun ouvrage
sur cette matière, déjà tant observée, si je n’avais
été chargé par M. le Baron C u v ie r d’exécuter,
pour la collection anatomique du Muséum
d’Histoire Naturelle de Paris, une série de préparations
relatives à la dentition comparée, ce qui
m’a donné la facilité de mieux observer le mécanisme
de cette dentition. J’ai consigné dans des
notes les faits curieux et les observations intéressantes
que j’en ai tiré.
Mais un travail aussi gigantesque, et qui embrasse
une grande partie des êtres organisés, exigera
de longues années avant que d’être complet :
aussi mes notes n’auraient point encore vu le jour
si plusieurs savans de mes amis auxquels je les
montrai, ainsi que les dessins que je fis faire des
préparations, ne m’avaient excité à les publier,