ceux de la mâchoire intérieure sont plus près des
incisives latérales, et ont un développement plus
considérable que ceux de la mâchoire supérieure 5
ces derniei'S sont beaucoup plus éloignés des incisives
latérales. Néanmoins ces dents sont loin d’avoir
le même développement chez tous les sujets;
il en est même chez lesquels on ne les trouve pas ;
les jumens en offrent des exemples assez fréquens,
et quand ces dents existent, elles sont généralement
dans un état rudimentaire et d’une forme cylin-
droïde.
Les dents molaires diffèrent peu des molaires de
lait pour les couronnes, cependant elles présentent
plus de canelures à leurs faces latérales. Les racines
ne s’oblitèrent à leurs extrémités radiculaires que
quand l’animal a atteint un âge avancé.
Enfin, pour suppléer à la description des dents
de l’une et l’autre dentition pour déterminer l’âge
de ces animaux, je renvoie aux figures qui y sont
relatives ainsi qu’à leur explication, afin qu’on en
ait une idée exacte. La planche x x v ii sera également
consultée avec avantage pour avoir une connaissance
de la distribution du système nerveux de
ces dents.
D EN TITIO N DU TAUREAU.
Les dents, chez le taureau ou le boeuf, diffèrent
si peu, pour leur formation, de celles du cheval,
que je ne m’y arrêterai pas. Je ferai seulement observer
que cet animal n’a aucune dent incisive supérieure
; ce qui lui est commun avec toute la classe
des mammifères ruminans qui ont tous huit incisives
à la mâchoire inférieure ; que celle-ci est toujours
divisée en deux, c’est-à-dire qu’elle ne se soude
jamais , et que quatre de ces incisives sont implantées
dans les alvéoles de chacune des demi-mâchoires.
Ces dents sont d’autant plus grosses et développées
qu’elles se rapprochent du centre. Elles sont
toutes taillées en biseau aux dépens de leur face
interne, qui est parfois ondulée. La face externe est
convexe, présentant des stries sur l’émail, qui est
plus épais à cette face qu’à celle opposée. Ces dents
ont un bord tranchant, ce que nous n’avons pas vu
chez les solipèdes, et qui est d’autant plus senti que
l’animal est jeune, et qu’il en a fait peu usage.
Enfin la couronne est très-distincte de la racine,
qui est fusiforme.
Le boeuf n’a pas de canine, ainsi que le pasan,
le chamois, le caama, le bubale, le belier, le bouc,
la girafe, etc., etc., tandis qu’on en trouve chez les