L os maxillaire supe'rieur se développe par plusieurs
points d’ossification que l’on voit vers le
trentième ou quarantième jour de la conception.
Ces points osseux sont apparens au corps de l’os,
près de l ’arcade alvéolaire; quelques jours après,
des points osseux se font apercevoir à la voûte palatine,
à l ’apophyse nasale et à divers autres endroits,
qui, à soixante-dix ou quatre-vingts jours,
ont acquis assez de développement pour faire distinguer
les os dont ils ont été les premiers élémens.
Cependant à cette époque les arcades alvéolaires ne
présentent encore qu’une espèce de gouttière assez
profonde, fermée supérieurement par une membrane
fibreuse qui en tapisse l ’intérieur, et qui est
destinée à la formation du sac dentaire. Dans le
fond de cette gouttière on distingue des espèces de
saillies ou ondulations, au nombre de quatre, ainsi
que plusieurs des vaisseaux destinés à vivifier le sac
ou follicule dentaire. Ces ondulations, dont le nombre
doit s’accroître dans la suite , sont en quelque
sorte les rudimens des cloisons membraneuses qui,
en s’ossifiant, doivent former les alvéoles et les
disposer convenablement pour loger chaque espèce
de dent.
D’après cette description on voit que les maxillaires
supérieurs ont des usages très-étendus.
De la mâchoire inférieure chez l’homme.
La mâchoire inférieure (pl. iv, fig. i 3 et i 4 ;
pl. v , fig. i et 2) ou maxillaire inférieur est sans
contredit l’os le plus développé et le plus fort de
tous ceux qui composent la face ; il est situé, à sa partie
antérieure et inférieure, au-dessous des os temporaux
et de l ’arcade dentaire inférieure dont il loge
les racines : il est d’autant plus facile à reconnaître
que c’est le seul os de la tête qui soit mobile. Il est
symétrique, aplati d’avant en arrière f et de forme
parabolique; mais les extrémités de la courbe qu’il
décrit sont relevées , à angle plus ou moins droit,
sur le plan de leur épaisseur. Ony considère un corps
auquel on distingue une face externe ou cutanée,
une face interne ou linguale, un bord supérieur ou
alvéolaire, un bord inférieur ou base, deux extrémités
appelées branches, dont les sommets sont bifurque's.
Face externe. La face externe du corps est plus ou
moins convexe dans toute son étendue ; elle présente
à sa partie moyenne une ligne verticale, qui est la
trace primitive de l’union des deux pièces dont cet
os est composé dans les jeunes sujets : on la nomme
sympbise du menton (pl. iv, fig. 14, k ). La partie
supérieure de cette ligne donne attache au frein
de la lèvre inférieure. Sa partie inférieure répond
à une tubérosité triangulaire, rugueuse, à sommet
légèrement recourbé en haut, à laquelle on a
donné le nom d’éminence ou apophyse du menton