de la rofe de la bouftoie, étant à préfumer qu’il
s en écarteroit bien moins, qu’il ne l’auroit fait du
milieu, ou de telle autre partie de l’efpace compris
entre deux pointes, à laquelle on lui ourdit affigné
jde gouverner.
t J ai toujours été en état de convertir fûrement
l ’air de vent de là bouftoie en celui du monde, par
ie nombre des obfervations de la déclinaifon de
l’aimant, faites le long des côtes parcourues.
Enfin, j’avois eu foin de vérifier fi l’habitacle
étoit cloué ou attaché fur le pont, de manière que
fes côtés fuffent parallèles à la longueur du bâtiment.
Sa pofition détermine jpour l’ordinaire celle des
boëtes quarrées des houffoles dans les retranchement
qui y font pratiqués pour les recevoir; & l’oubli de
cette attention a fouvent fait attribuer mal-à-propos
au défaut des bouffoles, la différence trouvée entre
l’air de vent auquel on avoit cru gouverner, & celui
qui réfiiltoit, foit de la route faite dans le même
temps par d’autres vaifïèaux, foit de l’atterrage fur
un cap bien déterminé, foit enfin des erreurs particulières
en latitude. .
3.° De l’efiime de la difiance à laquelle on jugçoit
être de terre-aux points de relèvement, au. commencement
& à la fin de la route. Comme l’erreur
dans laquelle, on peut tomber eft moins à craindre
dans une petite difiance que dans une grande,
j’approchois beaucoup de la terre pour faire ces deux
de FAifiêrique feptentriotiale. 11 y
relèvement, lorfqu’il n’y avoit pas de dangers;« V
J’avois encore foin de relever au même air de
vent les dèux points de la terre-'où je commençôis,
& terminOrs la route, & d’obferver l’égalité dè^dmx"'
diftances de la côte : par là*,fa ligne cpe la route était
parallèle & égale à celle de la direction & de l’é-
foigftement de ces points.
Lé temps me fecondoit parfaitement dans l’exé-1
cution de ce que je viens d’expofer: notr^. chemin
étoit d’une à deux lieues par heure, & la mer belle.
Si j’avois pu defîrer quelque circonfiance plus.avan-
tageufe, ç’auroit été un vent qui foufflât toujours à
fix pointes de celle où j’avois à gouverner; car fi
l ’on connoît bien à quel point le bâtiment qù l’on
cft approche de la ligne du vent, lorfqu’on eft au
plus près, l’ëftime; de la route eft alors plus fitre quq
fi l’on avoit navigué vent arrière ou largue; on n’a pas à
craindre les élans dans l’air de vent que l’on a courir,
le timonier tenant plus aifément le vaiffeau dans la
même dire&iony & la dérive dont H faut dégager la
route n’eft point un obftacle, puifqu on peut I ob-*
ferver avec précifion ; mais, pour que cette direction
dü plus près foit plus avantageufe que toute autre
pour l’eftime d’une route de navigation , il faut que
le vent ne varie point de l’endroit où il eft néeeffaire
qu’il foit pour la route que l’on veut faire, & c ’eft
ce que l’on ne peut guère efpérer que dans un paragé;-“
tel que celui des ifles Antilles> où le yent demeurer