Cependant fi l ’on ignore que te fable dont on Ce
fcrt foit défe&neuK, l’erreur qu’il a cmifée (fans la
route Ce trouve mai à propos confondue avec celles
qu’il peut y »avoir eu effectivement d’affteurs, &. elle
tes fait trouver plus extraordinaires, fi par liafard elle
fend à les augmenter.
On doit donc remédier à cet inconvénient en
s’afliirànt de la bonté des fables avant de s’embarquer,
Ce qui èft l?rès-aifié, car il n’y a point de département
de Marine Ou de ville dé commerce, où l ’on ne
trouve quelque pendule à fécondes fiar laquelle on
puiffe les vérifier, & il eft tout auffi facile aux Pilotes
de réitérer cette vérification dans tes mouillages p*en-
dant le courant de la campagne, moyennant un pendule
fimpie dont chaque ofeiliation fe -faffe en une
féconde : iis peuvent avec Üii peu de teins le faire partout
, ou en porter un tout fait, pour s’en fervir dans
lé befoin. De cette façon l’on n’aara plus à craindre
dé la part dès fables , que la petite différence »qu’ils
peuvent éprouver par la vicifirtude de te féchereffè ou
de l’humidité, qui ne fauroit guère monter à plus
d’une demi-fecondè.
On pourrait encore employer à cet ufage une
demi-minute dont un Horloger de B ref * ' dit être
l ’inventeur, & qui eft d’une efpèce-rèlative àten métier.
C ’eft une hoëte ronde de 4 à j pouces de dramè-t
tre , <Sc d ’un pouce & demi de hauteur , renfermant
* Le fieur Çoullon•
un mouvement à relfert qui va pendant §0* facondes
marquées par une aiguille, laquelle dans çé.temps fait
ie tour d’un cadran au-defiiis de la ho été ; fio vibrations
ou demi-fecondes, qu’on entend battre au
mouvement, font qu’on peut en temps de guerre te
palfer de lumière pendant fa nuit pour jeter te loch,
avantage qui s’y trouve outré celui de la pféèjfion.
*■ Cette idée fiiffit pour faire eonnoître l’utHité de
cette machine dans les v&ifaeaux, pourvu qu’on ait
grand foin de fa confervation ; car on juge aifément
•qu’elle fe foûtiendroit peu encre les mains des pilor
tins on des matelots, fi elle leur étoit confiée comme
tes fabius; ,
• L ’on me prétend pas conduire de tout ce qui précède
, qu’on doive regarder Je feçh comme le fcirf
guide de lefiimé du chemin : on fait trop combien
tes irrégularités du vent, éc tes differentes agitations
de la mer te rendent incertain ; combien une longue
habitude dans i’inlpe&ion du fiffage eff néceffaire
pour te corriger; mais il n’en faut pas moins convenir
qu’il en eft la bafa , que far lui tes Pilotes. ont fermé
•leur expérience, la corrigent & l’entretiennent, &
qu’ainfi il eft important de ne rien négliger de ce qui
peut .contribuer a en rendite l’ufage exaél.
On ne faurok y parvenirifans les précautions que
i on vient de recommander, mais il en refaite encore
bien des avantages , puifque chaque Navigateur en
particulier doit „attendre plus de précifion dans tes