communément on la préfère aux autres, parce qu’orr
prétend que par la première l’on ne corrige que le
chemin & les lieues mineures ,*& point le. rumb de
vent ; que par la fécondé on corrige le rumb de vent
& le chemin, & point les lieues mineures ; & que
puifqu’on pèut s’être trompé dans l’eftime de ces trois-
chofes, 0 eft bon de fe fervir de la troifième correction
qui reéhfie un peu fur chacune.
Cependant, avant de dire en quoi elle me paroît
défeétueufe, examinons-en la méthode.
Je fuppofe qu’après trois ou quatre jours où l’on
n a point eu de hauteur, on trouve par obfervation
qu’on eft plus fud que l’eftime ne faifoit, on reprend
fès routes depuis la dernière obfervation, & on trouve
que les lieues eflimées au fuà A G (Fig. 2
mineures eftimées à l’oueft C B , donnent l’air de vent
eftimé A B qui eft aux environs du fud-ouçft, cas où
l’on fait la troifième correétion.
On commence par fe fervir des lieues de différence'
en latitude par obfervation A D , & les fàifànt convenir
à l’air de vent eftimé A B, prolongé en E , elles-
donnent des lieues mineures D E que l’on appelle'
obfervées, & qu’on ajoute enfuite aux mineures eftimées
C B ou D G , & prenant, la moitié-.de la Ibmme
exprimée par D F pour lieues mineures corrigées, on
la fait convenir avec A D , lieues de la différence en
latitude obfervée, & A F eft le rumb de vent corrigé
qui exprime les lieues de chemin*
, Ces mêmes lieues mineures corrigées étant, enfuite
réduites en majeures, par le moyen parallèle, on a la
.différence! en longitude. g
Il eft certain ,par la différence qu’on trouve de la
latitude obfervée à l’eftimée , f qu’on n’a. pas allez;
compté de chemin au fud : cela peut venir deplufieurs
caufès ,foit d’avoir eftimé l’air de-vent trop à l’oueft,
faute de bien connoîtré la variation, foit d’avoir
mal eftimé la dérive ou le chemin ; mais on ne fait
auquel de ces défauts on doit attribuer- l’erreur que
l ’on trouve * qui peut ne provenir que d’un feul,
& on la corrige comme fi elle, étoit produite' par
tous. Car i .° fi l’erreur qu’on trouve ne y.enoit
que de m’avoir pas affezeftiméde chemin „ iffn e
fàudroit pas changer l’air de vent, mais corriger le
chemin qui feroit changé d é A B en A E , '& fes
lieues mineures qui feroient exprimée^'par D E au
lieu, de C B .
2.0 Si l ’erreur venoit d’avoir mal eftimé la variai
tion ou la dérive, & de n’avoir pas affez compté de
chemin , l’air de vent peut être changé de A B en
A G , & alors il faudrait le corriger ainfi que le. chemin,
mais ne pas toucher aux lieties mineures qui, feraient
toujours exprimées par C B ou D G .
3*° Mais fi, avec ces mêmes défauts, celui de n’af
voir pas affez eftimé de chemin avoit le plus contribué
à l’erreur qu’on trouvé, l ’air déj^ënt pourrait
être changé de A B en A F , & alors il faudrait
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