obfervation de c e ‘genre, & par ce qufon m’annon-
çôit généralement dans la ville , que je devois m’atten
d e â des temps encore pires que dans l’été* /
Mais fi -je- crâignois d’un côté que les momens
favorables à mes obfervations ne fuffent rares > je me
voyois de l’autre avec fàtisfaétion dans la faifon où tés
phénomènes intéreflàns pour moi i’étoient le moins;
Jupiter, encore loin de fa conjonction au Soleil,
©ffroit des éclipfes de fes fatellites les plus fûres
qu’on pût obferver, d’autant mieux que la déclinaifon
de cette planète étant boréale, la dégagéoit longtemps
des vapeurs de l’atmofphère qui peuvent rendre
ces fortes d’observations douteufes, & for r tout
dans ce pays.
' La Lune, alors dans fos grandes déclinaifons du
même fens, lorfqu’elle étoit pleine, devoit être for
l ’horizon pendant toute, la nuit-, & me fournir de
fréquentes occafions d’obferver fon lieu. '
Je commençai à prendre des hauteurs eorrefpon-
dantes du Soleil, & je répétai la même opération tous
les jours de temps clair, pour me bien affurer de la
marche de fa pendule,. & me trouver toujours en
état de lavoir l’heure à chaque obfervation que j ’au-
rois faite : 1 affiduité de ce foin, fouvent fuperflue dans
tout autre pays, & très-pénible dans celui-ci, étoit
cependant indilpenlàble , parce que le froid. exceffif
arrêtoit fouvent la pendule, quoique fon mouvement
fût d’ailleurs bon uniforme.
La géléè^&Mîf neige avoient- commenée: dès -le
2 Novembre pendant mon féjour .h S ê à ia r icon-
tjnuoient depuis mon retour à, Lmjïïbürg; JICy^âVoit
cependant encore-des variétés, & le degèi .fuccedoit,,
au froid, mais le ciel ne dbffoit*point d etre couvert,
il s’éclaircit e n f i n Je 1 y Nqvemfoè aü matin, je pris
des hauteurs Côrrefpondantes du Soleil, ■ & je me,
préparois à obferver vers la fin1 de la nuit foivante, M
lieu de la Lune , en la comparant à l’étoile I I ou
•7rç2'7rèç, proche le pied boréal de Caflor, dont la
la Carte du Zodiaque indiquOit une appulfoÿ mais le
ciel fe réçoûVrit à fix> heures du foir.
Il ne changea: point jufqu’au 16 au foir, qu’il commença
de s’éclaircir, & me fit cfpérer de voir une
autre occultation de l’étoile Ç au genou de Pollux,
par la Liftie, annoncée pour cette nuit. Je foivis
de bonne heure ces aftres avec la lunette, & dans
les intervalles que me laiffoient leS: nuages amenés
continuellement par le vent de fod-oueft , je vis la
Lune approcher de 1 étoile jufqu a 11 heures que le
ciel fut entièrement couvert ; la Lune reparut enfuite
à une heure 8 minutes après minuit, mais l’étoile
étoit éclipféè : il ne me reftoit donc plus qu’à attendre
l’émerfion ; la clarté du ciel fe foûtint, & je l’obfervai.
Je travaillai à accompagner cette obfervation d une
autre, d’après une méthode differente, qu on peut
utilement employer dans plufieurs occafions, & qui
dans celle-ci pouyoît non feulement me confirmer-
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