d’étoile, ce qu’on peut faire avec une lunette de
quatre pieds de longueur-
Au défaut de ce moyen, on pourra du moins
efpérer une approximation de la longitude du point
du vaiffeauaffez exade pour fe garantir des grandes
erreurs, de l’eftime à la fin d’une longue route
fi l’on mefure à deux minutes près avec le quartier
de réflexion la diftance de la Lune au Soleil *
dans les premiers & derniers- quartiers., & dans les
autres temps la diftance de la Lune a quelque etoile.
Cela n’eflr point impoffible à ceux qui , bien,
exercés, dans la pratique de ce quartier , en ont un
dont les miroirs: font parfaitement plans & clairs,.
bien divifé, félon, la méthode de Noniu#, & même
à lunette ; car en le foppofànt tel qu’on, vient de le
dire, il doit donner, la mefùre de l’angle avec pré-
cifion , puifqu’il ne refte après, cela d’effentiel que
le contad des difques des deux aftres , lequel par la:
nature de l’inftrament eft indépendant du mouvement
du vaiffeau-
Dans Tufàge de l’un ou de l’autre de ces moyens*
il faut encore être muni d’une montre à fécondes ,
pour eonnoître l’heure véritable a i y fécondés ou-
un quart de minute près, par. le calcul de plufieurs
hauteurs du Soleil, qu’on, aura prifes avec le même
quartier, peu de temps avant ou après l.’obfervation„
dont on cherche à déduire la longitude-
La poftibilité d’avoir l’heure avec cette précifion:
n’eft point doutcufe d’après Je rapport qu’ont fait
JVÏ.rî les Académiciens envoyés au Perou, de leur
expérience à cet égard ; eft- il néçeffaire d’ajouter
à cela que j’ai même obtenu l’heure prefque aufli
exactement avec un infiniment d’une^êfpèèe difpr
renté & beaucoup inférieure, comme on le verra
par la fuite. ' ? » i
Telles'font les conditions auxquelles font afiù-
jéties les obfervations qu’on propofe de pratiquer
en mer au défaut des occultations d’étoiles, les foins
que nous venons d’indiquer peüvènt meme leur
donner plus d’exaditude que nous n’en avons annoncé:
mais quand même l'erreur fuppoféè de deux
minutes dans la mefùre de l’arc de diftance &
celle d’un .quart de minute dans l’heure , feroient
réelles, on auroit toujours la longitude du point du
• vaiffeau à un degré près, de quoi jufqu’à prefent
on n’avoit pas cru pouvoir fe flatter.
De pareils avantagés engagent affez a ne pas négliger
en mer ces fortes d’obfervations, maigre la
longueur des calculs par lefquels on en déduit la
longitude. Le marin , obfervateur ôc aftronome ,
acoûtumé à déterminer des longitudes for terre ,
avec une précifion qu’il porte jufqu aux fécondes ,
verra bien-tôt de quelle manière il doit les .abréger
ici, fur-tout s’il a un globe garni dun rapporteur
parallaCtique : les réfoltats feront toujours
d ’autant meilleurs qu’on fe réndra les obfervations
* n r,