cables de fa c ô te , où je -fus retenu pendant trois
jours par ee coup de vent qui fut du fud-eft au fud»
& à la fin duquel le vent ayant paie à fioueft-fud-
ouefl, j appareillai le 11 au matin, & je mouillai enfin
à midi dans le port de Canfeau.
La petite pafie par laquelle j’étois entré dans ce
port, efl un goulej qui n’a que 60 à 80 toifes de
largeur; on peut cependant y paffer avec des vaiffoaux
de guerre, mais il faut prendre garde de ne s’y engager
que par un vent fait & bien favorable, car ce
goulet continuant d’être également étroit pendant
4 à 500 toifes de longueur vers le fud-fud-efi: de la
boufibie, il forqit dangereux d’être contrarié par le
vent lorfqu on foroit parvenu au milieu, n y ayant point
alfez d ’efpace pour virer de bord & fortir. On trouve
dans ce goulet beaucoup de fond fort près de la
côte del’efl, il y en a peu le long de la côte oppofée.
L apres - midi, nous defcen dîmes à terre for fa
grande ifle de Canfeau, k tente fut établie dans les
ruines d’un petit fort ou je montai les inftrumens,
Si. j obfervai le meme foir k hauteur méridienne de-
deux étoile!, & le lendemain à midi celle du Soleil,
qui me donnèrent k latitude de cet endroit, de 45
degrés 20 minutes y fécondes, II étoit marqué 12
minutes trop au fud dans 1a carte du Dépôt ; cette
erreur foule fait connoître k néceffité d’une obforva-
lion qui 1a réforme, êc qui d’ailleurs découvre la
défeéluofité de la même carte dans le gifoment*
tant de k côte jufqifà Lmq/ktwg, que: de celle de
V Acadie.
J’obfervai aufii de concert avec M- de D i fiers $
k déclinaifon de la Bouffole, qui fut trouvée: dé
1 3 degrés de demi, par k compajaifon des. azimuths
que donnoient plufieurs hauteurs, du Soleil pçifes leT
matin avec ceux que marquait k.b,oufïbk aux mêmes,
in flans.
Ce font les feules ofifervations aftronomiques que
le temps prefque toujours couvert permit de faire
à Canfeau ; j’aurois defiré de mettre à profit le fëjour
que les vents me contraignirent d’y faire, pour avoir
quelque obfervation de longitude qui confirmât celles
du détroit de Fronfac : à la vérité il étoit difficile
d’obforvcr alors avec beaucoup d’exaéütude fes
éclipfos des fatellites de Jupiter, cette planète étant;
trop proche de fbn oppofition au Soleil; mais comme
c ’étoit le temps de k Lune depuis le premier jufqu’au
dernier quartier, ou à peu près, elle m auroit fourni
des obforvations fbit en pafïant devant ou auprès de
quelque étoile ; comme, par exemple, le 11 vers les;
6 heures du loir, où je vis dans des inftans de féré-
nité entre les nuages, qu’elle étoit fort proche de
l’étoile 0 du verfoau.
Je* fis encore des opérations fur k carte particulière,
pour lier les ifles de Canfeau avec le détroit,
Si pour trouver k pofition de quelques pointes de la
côte orientale de l’ifïe Madame, celle de l’ifle verte A
K i j