aux indices foivant lelquéls il eft dëfigrié dans le 4.'.*
livre du Pilote Anglois; <& for l’idée aVantageufe
quen donnoit ce livre, la proximité de ce port au
cap de Raie m’avbit décidé d’y aller déterminer la
longitude; Le vent vint alors à i’eft-fud-eft petit
frais, nous étions à une lieue fous le vent du cap
de Penc, nous louvoyâmes toute la nuit fans pouvoir
rien gagner, le courant ne nous fevorifoit apparemment
plus. Un coup de vent du même Côté
nous éloigna enfuite de la côte , &nous ne nous en
rapprochâmes que le ro aùfoir avec le vent à i’oueft
petit frais.
Nous fûmes feulement près du cap dePene au
coucher du Soleil, le temps etoitbeau, & la maniéré
d’entrer dans le port des Trépaffes., très-bien décrite
dans le même livre, & accompagnée d’tin plan de
ce port, parut fi aifée, que nous n’attendîmes pas
au lendemain pour y entrer. Nous rangeâmes de
fort près la côte élevée, qui fiiit là même direétiôn
depuis le cap de Pene julque dans le port , & nous
mouillâmes à 9 heures du foir par les 7 braffes,
lorfque nous aperçûmes que nous étions en dedans
de la pointe de Poule.
Le 11 au matin, la goélette entra davantage dans
le port, & vint au bon mouillage qui eft vis-à-vis
les maifons des habitans & les établiffemens de pêche.
Je defeendis à terre, & le même jour j’y montai mes
tentes & inftrumens auprès & du côté du fud des
de rAmçriqpe feptentrionale. i j p
maifons,.dans lcj&dyplÉ. qui me indiqué« par un
des, Juges : cfo paix du lieu, quç j ’ayqis informé du
motif qui m’y amener je vériffri lç qvaftrde-cerple
qui n’avoit pu ietfe au cagvd d Ja èk , & qui frit tou^
jours trouvé dans Je ; même éj^t.
Je n. avais point encore pû obforver par les temps
de. brume &, de pluie qui ne fofopnfoauoient point,
lorfque M. Drake, Capitaine de la .frégate, le Bojlon
de j p canons ,; arriva le étoit c^aebé4u.port
Saint-Jean, cfref-lieu des Anglois for la cote de
l’eft de Terre-neuve, for la faufre nouvelle que fon
Commandant avoit eue, qu’une frégate Françoifè de
guerre etoit aux Trépajfés ; -A avoit ordre de faire;
donner à cette prétendue .frégate les fecours dont
elle auroit befoin, & de l’obliger à en for,tir tout de
fuite, foivant l’ufrge réciproque des deux Nations?
dans les Colonies, & conformément aux Traités.
A la vue. de mon bâtiment , M. Drake reconnut
que fon,Commandantravoit été mal informé: je lui
communiquai mon inftruétion du fto i, dont l’objet
lui parut trop utile à tous les Navigateurs, pour qu’il ne
fui coûtât. pas de troubler mon travail foivant l’ordre
qu il avoit reçû. U prit cependant fur lui de Jaiifer
fublifter 1 etablifrement de mes inftrumens, tant que
le vent s oppoferoit à fon départ^ afin que je pu (Te
frire quelque,oblèrvation de longitude, s’il s’en pré-
fontoit « durait cet intervalle^
Mais le ciel ne fe découvrit presque jamais, j'eim