tant pour {es opérations géométriques que pour {3
Navigation, dont je renvoie le détail au* occafion*
où j’en ai fait ufàge.
Outre cela, comme le grand micromètre que j ai
eu depuis ne pouvoit être achevé pour le temps de
mon départ, M. de la Çondantine voulut bien m’en
prêter un qui étoit autrefois adapté à la lunette du
quart-de-cercle de trois pieds de M. de Louville,
& qui au défaut du mien pouvoit m’être utile dans
quelques occafions, ayant été ajuflé du mieux qu’il
fe pouvoit à une lunette de fix pieds & demi.
Je partis le 11e de Mai pour Brejl, où feus l’avantage
d’aflbcier à mes travaux M. le Chevalier de
Diiiers-Guyon, pour lors Garde de la Marine,
aujourd’hui Enfeigne de Vailfeau, il reçut de M- le
Chevalier deCamilly, Commandant du port, l’ordre
de fervir avec moi : fes talens & fe s connoilfancçs
dans les parties les moins communes de la Géométrie,
avoient fondé & julhfioient le choix que le
Min dire avoit fait de lui.
Le heur Bouquet, Pilote entretenu, fut deftinépour
me foivre.
J ’y reçus mon inftru&ion du Roi, par laquelle,
« Sa Majelté ayant réfolu de faire faire des opérations
” géométriques & agronomiques, pour conftater for
» les cartes les pofïtions de quelques points de l’Amé-
»> rique foptentrionale, me chargeoit de cette million,
» & me lailfant le choix des obfervations que j’y devois
hiire, me faifoit. feulement expliquer par un Mé- «
moire particulier q t ô ' î * p r i n c i p a u x «
objets de celles dont On âvbit hefein.
Elle me deftinoit à pafïèr à Loütfbmrg for la frégate *4
la Mutine, commandée par M. le Marquis /de<«
Cfmfeul-Peajkin », auprès de qui j’ai trouvé toutes les
facilités que me promettôient, ët l’objet de monu
voyage, & le zèle qu’on lui connoît pour le progrès
des fciences de la Marine.
teiSa Majefté pourvoyôit enfoite aux moyens de
facilité que je devois “ trouver dans cette colonie w
pour l’exécution de mes opérations , <§e pour pré-w
Venir les. obftacles que je pourrais éproùvtif de la «
part des Anglois , dans les lieux où je trouverais des «
bâtimens ou dés étabiiifemens de pêche appartenans '«*
à cette nation : Elle me prefcrivoit de leur montrer «*
mon inftruétion, préfumant qu’ils ne s’oppoferoient
pas à un travail, qui avoit pour objet la fureté corn- ««?
mune de tous- les- Navigateurs. »
Tel efl lé précis, de cette Inftruétion ; j y vais-
joindre le Mémoire particulier auquel je deyois me-
conformer.
« Obferver la longitude AeLouifbourg & fàlatïtude.
Déterminer la diftance & le gilement,. depuis tet
Ifentrée de Louifbourg jufqu’à la pointe de l’ilîe de
Seat an; prendre hauteur for cette pointe;.
Trouver le gifement & la diftancÇ de Scatari à tc
i ’iile Saint-Paul; prendre la-hauteur de l'SSeSmutrPmd.