que l’un & loutre m’avoient donnée , pour négliger
les oeeafions' de la confirmer, aufli employai-je le
féjour que des opérations importantes pour la continuation
de la carte m’obligeoient de Élire dans cette
ifle, à réitérer en même temps les obfervations de
latitude.
Les mauvais temps qui fùrvinrent m’y arrêtèrent
bien plus que je n’aurois voulu, mais ce retardement
me procura, malgré l’obfcurité prefque continuelle
du ciel, quelques momens utiles, que je fàifis pour
aiïurer par plufieufs hauteurs méridiennes du Soleil 6c
d ’étoiles, la latitude de 46 degrés une minute 6c demie.
La conformité que j’ai déjà trouvée à Louifiourg,
entre là véritable latitude & celle marquée fur la carte
du Dépôt, le rencontra pareillement comme on
devoit l’attendre de la proximité des deux endroits.
Je vérifiai le quart-de-cercle qui n’avoit pu l’être
à Canfeau , 6c il ne me relia point de doute fur
l ’exaélitude des obfèrvations que j’yavoisfaites, puif-
que je ne trouvois aucun changement dans L’état de
l’inftrument depuis que je l’avois examiné au détroit
de Frotifac.
J ’obforvai la décîinaifon de l’aimant , félon la
méthode que j’avois lùivie à Canfeau, je la trouvai
de 16 degrés 6c demi nord-oueft.
Les opérations relatives à ma carte eurent le même
fiiccès que celles de latitude, quoique les obftacles
fufient aufii grands, 6c me donnèrent non feulement.
de IAm érique feptentriomler 8<2
les pofitions des points" principaux del’ille de Scatari,.
6c les détails d’unp grande partie dp Les côtes, mais-
encore celle de fille .nommée la Pierre .àfiujil, du
cap Percé, & de la jointe de Morïçie,, qui, font fiyr
la côte de f ifle Royale, au .nord de Scatari.
Je m’embarquai avec une apparence de beaqiemps
dans une.chaloupe qui devoit partir pour Lauifioiirg,
mais un changement fubit .nous obligea .de/ rplâcher
Sc nous retint encore deux jours.; enfin,,Je 'iKpnt qui
depuis mon’ arriyée était continuellement au nord-
oueft ayant varié au nord, nous repartîmes.
Je paflài fort près de fille de Portcnove pour fonder
du côté du large , comme |e>favois.iàit du côté
de terre en allant, 6c je trouvai 1 y à jy bradés,à l’extrémité
des brifans,, qui s’étendent : à 2 ou^cahles
de cet iflot.
Sur la route de Portençve à Louifiourg, on trouve
les ports de la Baleine 6c du petit Lar-cmlec, dont
l’accès elt difficile ; ils ne font propres que pour de
petits bâtimens 6c des établiffemens de pêche qui y
font en grand nombre. Je débarquai à celui du petit
Lorembec, pour faire fur le plus haut du cap qui eft
à f entrée une opération, par laquelle je plaçai fur mai
carte particulière une montagne fituée derrière ce
port, laquelle fert de reconnoiflànee à l’atterrage des
vaifleaux, 6c toutes les pointes depuis celle de la
Baleine jufqu’à l’entrée de Louifiourg, ainfi que le
.clocher du fort de cette ville