une heure entière, dans le même état; dans cetttt
incertitude j’ai choifi, pour établir le temps de fæ
marie, le. milieu entre le moment où elle ceffoif
de monter, & celui où elle ceffoit de defcendre , &
réciproquement pour la baffe mer
L ’heure de la marie n’a pas été exactement la même,
tous les jours des nouvelles- & des pleines* Lunes»,
pendant les trois mois qu’ont duré ces ©bfervationsi,
la différence de la plus prompte à la plus tardive a:
même été de près d’une heure, mais on lait que
cette différence eft pareille dans nos ports de France:
lorfque, indépendamment des autres- caufes dont
nous parlerons bien,- tôt,, l’heure de la conjonction^
ou de l’eppofition. ne concourt pas avec l’heure de
la haute mer; j’en fixe cependant Tétabliffement à
7 heures un quart, milieu entre les deux termes»
extrêmes-, d’autant que la plulpart des intermédiaires»
approchent fort de ce milieu., .
La plus, grande différence de hauteur que j’aie
trouvée à la furfàce de l’eau , au temps de la pleine'
& de la baffe mer. d’un même jour, a été de £ pieds.
8 pouces ;: elle eft arrivée le fur - lendemain, de la.
nouvelle Lune de l’équinoxe du printemps*»; jour
auquel- on- devoit d ’autant mieux l’attendre, que la
Lune & le Soleil £e rencontrant à l’équateur, leurs,
adions étoient réunies ,, car oette planète étoit;
aufli périgée. Toutes ces circonftanees tendant»
à augmenter. l’effet, de la marée,, on peut regarder
h différence de la hauteur à l’abaiffement de ce jour*
•comme.la plus grande qui arrive dans ce port. .
La plus petite a été d’un pied 7 pouces, le fur-
iendemain de la quadrature qui fuivit la nouvelle
Lune de l’équinoxe ; j’ai d’ailleurs remarqué qu’elle
a toujours été beaucoup plus grande aux conjonctions
& aux oppofitions qu’aux quadratures, quelle
.augmentoit depuis les quadratures jufqu’aux nouvelles
-ou pleines Lunes, & décroiffoit enfuite.
Il eft vrai qu’on ne trouvoit pas toujours une
parfaite uniformité dans les progrès de, cé changement,
mais quand le défaut étoit le plus fenfible,
il étoit rare qu’on n’en diftinguât pas vifiblement là
cauferla plus fréquente étoit lé vent, lorfqu’il fouf-
floit fucceffivement dans le même jour dui côté de
terre & du côté du large, & que par ces variations
il concourait ou s’oppofoit à l’élévation de la haute
mer, & à l’abaiffement qui la fùivoit.
J’examinois encore les hauteurs de l’eau d une
autre manière, qui me fàifbit juger des differentes
altérations que le vent caufoit aux marées.
Je prenois le milieu entre les hauteurs où s’étoit
trouvée la furfàce de l’eau a la pleine & a la baffe
mer du même jour, 6c ce milieu je 1 appellois le
niveau de la merf enfiiite comparant lès niveaux de
tous les jours, & prenant encore un milieu entre
«eux , je regardois la hauteur de ce niveau moyen
comme celle où ferait toujours la mer dans ce port