carte des côtes du fïid-efl de i’ifïe Royale, par une
flation à la pointe blanche, & une autre à la pointe
plate, •qui affurèrent la pofition de i’ifle à Guion ;
celle de la pointe de Gabarus & de la groffe Cormo~
randière voifine de cette pointe; par-là je fus en
état de lier avec les triangles de cette carte, ceux du
plan particulier de la baie de Gabarus, levé au mois
de Septembre 1750.
Le peu d’étendue de la bafe raefurée à Scatari,
& de l’arc du méridien , compris entre les parallèles
Je cette ilie & de Louïfiourg, me fàifoient craindre
que l’échelle déduite par les deux moyens manquât
d’exaélitude, malgré ta conformité apparente des
échelles qu’avoient donnée l’un & l’autre,
s Le terrein confidérable qui féparoit le lieu où fut
faite la dation de la pointe plate, & le clocher du
fort de Loutfbourg, me parut propre à vérifier cette
échelle; il s’y rencontrait cependant du côté de la
pointe plate quelques hauteurs couvertes de petits
fapins ou de brouflàilles aflèz difficiles à mefurer*
mais le furplus, qui formoit la plus grande partie, eft
uné plaine couverte d’étangs & de marais qui auraient
été autant d’pbflacles dans une autre fàifon , & qui
glacés dans celle-ci contribuaient à 'rendre plus
exaéte la mefure de cette nouvelle bafe. Nous la
mefurâmes , M. de Didier s & moi, chacun de
notre côté, nous répétâmes même cette opération,
& les réfultats ne différèrent que de quatre toifes
ffir 1665, longueur dont fut trouvée la bafe.; >
Cette différence eft nulle par rapport à la diftance^
mais elle achève de convaincre qu’il ed impoffible
d’éviter de petits- défauts- en mefurant une bafe avec
un fimple cordeau, quoique nous nous-foyons tou jours
alignés avec foins c ’efl; ce que j’ai déjà dit-,dorique
j’ai comparé ces> défauts* à ceux qu’on peut- craindre
dans les* obfervations des hauteurs des aftres > qu’on-
emploie pour trouver l’échelle d’une pareille carte. La
nouvelle échelle qui réfulta de nos opérations fut
égale à celle que nous avions déjà ,, il ne reda donc
plus de doute fur fon exaditude. .
Depuis la. fin du mois de Février, om voÿoit de'
temps en temps répandues en divers endroits de la*
mer du côté du large, des glaces qui commençoient
à fè détacher, du fleuve ou des-ports du golfe de-
Saint-Laurent, mais la mer en fut couverte à perte'
de vue dans les premiers jours; d’Avril : ce fpedacle'
fmgulier étoit accompagné d’un bruit affreux que-
fàifoient-ces glaçons-,_ en s’entre-choquant ou ert fè'
brifànt fiir le rivage.
| On affure qu’il y a des-années où ces glaces de-.-
meurent autour de la cote pendant des mois entiers,,
mais la plus grande partie de. : celles -s ci difparut au;
bout de trois, jours : il ne faut cependant que? les»
avoir vues, pour concevoir le danger que court nr#
vai fléau quelles, entourent^ lorfqu’il aborde trop tôt-
ces côtes au printemps. Fl'vÿ.^^élqu^'ajméess>tgifoa*