f>rès de quatre cables au large, où Ion commence à
trouver 6 à 8 brades d’eau, ènfutté i 6 à ly au milieu,
& du côté ■ de la terre ferme il y a des roches qui
s’étendent à deux cables au large de la grave de la
pointe.: la mer brife fur ces roches ; on trouve 12
brades tout auprès.;
Après avoir doublé cette pointe, on voit do côté
du nord - eft l’ouverture du périt paffage, au nord
l’enfoncement de la rivière des habitons; on fait trois
quarts de lieue pour arriver à l’entrée du détroit qui
commence vis-à v is i’ifie a FOurs, Si qni continue
Cnfuite entre les deux côtes. Gette ifie ou prek-
qu’ilie , petite, ronde , Sl couverte de bois f tient à
h terre de Tille Royale par une langue de grave qui
découvre de baflè mer.
On trouve enfuite la grande anfe qui eft du côté
de Tille Royale*à deux lieues.de Tille à FOurS, c’eft
le meilleur mouillage du détroit ; on y eft à l’abri
de la mer de tous les vents , .par 6 à 8‘ brades,
d’eau, la tenue en eft excellente; H y a un petit
ruifleau dans le fond où l’on peut faire de l’eau, qui
eft bonne.
A trois quarts de lieue de la grande anfe-, toujours
du côté de Tille Royale, eft une autre anfe qu’on
nomme la Plâtmre ; le mouillage en eft allez bon ,
mais, dans les grands coups, de vent de nord-oueft S*
la mer s’y fait lèntiF par l’ouverture du détroit di®
côté du golfe de Saint-Laurent»
Sur la côte de la terre ferme, v i s a i s la Plâtriere,
çft une' montagne drès-haute, qui tombe prefque à
plomb du côté de la mer, on la nomme le cap a#
pmcrépk, G eft entre soe cap & la pointe de la Plàt
trière, que le: détroit n’a que 3«ffc tojfes. de large *
mais on trouve beaucoup de fond iorfqu’pn eft prç$
des deux côtes au point de les toucher, & plus de
|o brafles au milieu du .goulet...,
Le détroit s’élargit enlèite jufqu’à Tembouchûre,
qui eft diftante de plus d’une ijfeue de la Platnbe :
elle eft formée par le cap Fronfac du côté de la terre
ferme , Ôc par la pointe de Tille Royale qui eft yis-?
à-vis : le$ deux côtes fuient alors, l’une au nord->
eft , & l’autre à foueft - nord - oueft vers le cap
Saint-Louis.
Comme le vent eft prefque toujours nord-oueft
pu fud-eft , par conféquent dans la direélion du
détroit, le pafïàge en eft facile ; car fi le vent n’eft
pas Lvorable, on a le iècours du courant rapide de
la marée qui lui eft oppole pendant fix heures*, dont-
on profite, doit en louvoyant dans les endroits qui
font aftez larges, ou en fe touant dans ceux qui font
trop étroits , Sa on peut mouiller pour étaler des
marées dans quelqu’endroit qu’on fe trouve depuis
fille à l’Ours jufqu’à la Plâtrièré.
Cette carte a été levée félon la méthode que je
luis ordinairement, par laquelle on trace les opéra->
fions fur le papier en même temps qu’on-les exécute
I ij