de Bahama,& qui a prolongé les côtes, rencontrant
celui qui vient du nord, & qui eft plus vif que lui , en
fuit nécefïàirement la direction, mais en lui communiquant
un peu de la fienne vers l’eft.
Quoi qu’il en (oit, il eft aifé de fentir que d’après le
nombre & l’irrégularité des caufes qui contribuent aux
courans,l’on doit s’attendre à en trouver quelquefois dé
confidérables dans cette navigation , dans le fens que
j ’ai indiqué, & quelquefois àuffi à n’en point éprouver
du tout, fuivant que les forces agifîantès1 font réunies
ou qu’elles s’entre-dééruifent ; mais il faut pren-
dre garde que dans la prévention qü’il y a des cou1
rans, fouvent on n’en trouve que parce que la différence
des obfervations de latitude à l’eftime, fait
imaginer qu’il y en a, & qu’on regarde Comme exactes
des obfervations qui ne lé font peut-être pas ; ou
bien parce que la variation de la boufïblé qu’on a
employée n’eft point celle qui convient, ou enfin que
dans un gros temps on a mal gouverné ou niai eftimé
la dérive ; c’eft pourquoi il eft bon de ne décider à
cet égard que lorfque les circonftances des obfervations
ne peuvent laiffer aucun douté fur leur bonté ,
que l’on eft fur de la variation, & qti’on à bien examiné
l’eftime que l’on a faite des chûfes qui auraient
pu occafionner cette différence.
- Les courans que nous venions de remarquer &
dont j’ai cité lés exemples, me donnèrent occafion
d’examiner les différentes manières dont on corrige
ordinairement
de ? Amérique feptentrïonale. ï$
Ordinairement la route, pOurfâ^ÎM<reifoonvénfr avec là
latitude par Obfêrvation , lorfqtî’on 4ôit qu’il'1 faut
abandonner celle qui Tefulté de l’eftime, "parce q^ù’elfc
etoit défeéfuéüfè, & cet examen m’éi^^eà daris'd^
réflexions fur les côrreétions, que je.ne crois-pas inutile
-de rapporter ici. ■>
R EM A R Q U E fu r les cotreâlions des routes de
navigation, par les objervfliions de latitude..
La première correélion conferve l’air dei yentf &
y faifant convenir la latitude obfervée ;' ebrrigêhfe
Jieées mineures d’eft ou d oueft, .ma'rM>Uverit dans"
le fens oppofé à celui où il -faudroit le'faire , ; ce qui
peut jetér*dans de grandes erreurs, comme j’efpère
le vérifier par cét exemple; *
Je füppqîb être parti un jour à mididp ^ Mkuieti
ia latitiide nord d e . , '.............................. ^
écde la longitude occidentale du méridien
de Paris . jj . . . . . z u
& tfue le lendèmain à midi n’ayâütpas pûi
prendre hauteur, i’eftime des routes m’a
donné pour l’air de vent le fud - fud - eft
1 degrés eft, & pour chemin i$ lieues.,..
la latitude eftimée .............................. .
& la longitude.......................... ... ^8. 5 0,
Le jour d’après, l’eftime des routes depuis
le midi de la veille, m’a valu le fud quart 1
de fud-ôueft o degrés jo minutes oueft, Sç.
* Cet exempte eft pris fur les roiyes, du i 8 au #p Jullfe'tlrÿjo,