flamand, augmenter la longitude des points d’atterrage
a chacun de ces deux bancs, à proportion de l’erreur
totale de la route, St de leur éloignement du point
de départ de B ref; St l’on trouve dès-lors que l’acore
de l’eft du grand banc par la latitude du point où nous
y femmes entrés, étoit à yo degrés 34. minutes de
longitude occidentale du méridien de,Parts, & que
notre point d’arrivée for le banc le bonnet famana
étoit par la longitude de 4.7 degrés 15 minutes.
. L ’erreur que nous avons reconnue dans la totalité
de la route, eft fi légère par rapport à l’étendue de la
traverféè, qu’il ne ferait pas étonnant qu’elle provînt
d’un défaut d’eftime /cependant, comme elle ie rencontrait
aufli dans la carte, & conféquemment dans
les routes des meilleurs Navigateurs, il y a plus*d’apparence
qu’elle procède d’une caufe étrangère dont
ils ont tous également éprouvé l’effet , & cette caufe
une fois foppofée, il relierait, encore à décider fi
c ’eft la contrariété' de la grofife mer dans cette tra-
verfée, ou le courant dont nous avons parlé, qui
porte un peu vers l’eft.
Quoi qu’il en loit, farts vouloir adopter à cet égard
aucune opinion , nous nous fommes bornés à les
indiquer l’une & l’autre , & à propolèr deux réflexions
qu’elles font naître.
La première, que dans le cas même où la réalité
St, l’elpèçe de cette caufe feraient; allurées , elle ne
demanderait pas une correction journalière, puifque
de l’Amérique feptentrictnale. 101
l’effet en efl d’autant moins dangereux que l’atterrage
elt d’ailleurs annoncé par la fonde.
* La fécondé, que ces accidens particuliers influent fi
peu dans cette rou teq u ’on rejetterait mal-à-propos
fur eux une erreur plus confidérablc.
On préfère ordinairement l’ufàge des routes de
navigation à celui des obfervations .aftronomiques,
pour déterminer la fituation de deux lieux fort voifins;
cependant l’on ne doit pas attendre moins de pré-
cifion du dernier de ces moyens, lorfque les obfer-
vations Élites dans les deux lieux font de la nature
de celles qui ont fervi à fixer les pofitions de Louif
lourg St de Canfeau ; j’en vais donner un exemple,
où l’on trouve une nouvelle preuve de la bonté de
ces. obfervations dans le degré d’exaélitude qu’elles
ont au deffus des routes, & de la bonté des routes
dans l’accord de leurs rcfultats avec celui des obfervations.
En effet, la détermination de Louïjbourg St de
Canfeau en latitude & longitude, me donne la fituation
refpeétive de ces deux lieux dans la ligne nord-
cft, 6 degrés St demi eft, St fud-ouefl 6 degrés &
demi oueft, St 18 lieues de diftance entre eux.
Ce réfultat confirme la diftance trouvée la même
par les routes des 2 5 Septembre St Oélobre ; il
donne d’ailleurs un air de vent qui décidé for ceux
de ces deux routes, puifqu’il fe trouve exactement
moyen entre eux.
J N i ij