3 pieds, dont l’effet étant fuppofé le même que
celui de ma lunette de iy pieds, on détermine la
diftance des méridiens de Madrid & de Louifbourg,
de 44' 7" ; & comme l’on compte la diftance
entre ceux de Madrid & de Paris, de 24/ 20", on
déduit la diftance du méridien de Louifbourg à l’égard
de Paris, de q.h 8' 27".
C H A P I T R E Q U A T R I E M E .
Détermination de la longitude; de Louifbourg, par
la fécondé occultation de l’étoile Ç au genou de
Pollux, par la Lune, obfervée le 10 Janvier
1 7 5 * I> au f oir'
C e t t e féconde occultation ayant été obfervée
avec des circonftances fembiables à celles de la première,
on l’a calculée fiiivant la même méthode des
longitudes de la Lune, que nous avons déjà détaillée,
ainfi nous ne ferons plus que rapporter les principaux
réfultats du calcul ; mais il n’en eft pas ainfi des
obfervations laites en Europe , par lefquelles on a
auparavant découvert les erreurs des tables de la
Lune: il en avoit été lait en plufieurs endroits, qu’il
a fallu employer toutes pour avoir les erreurs de
chaque élément nécelfaire, aucune de ces obfervations
ne réunifiant toutes les circonftances favorables
que l’on a remarquées dans la. feule .obfervation qui
a fervi au. même ufàge, dans le calcul de la première
occultation. Ce travail me donne occalion de m’étendre
fur l’application de plufieurs; fortes d’obfer-
vations, pour parvenir au même but, & j’yvtrouve
l ’avantage de voir les réfultats de, chacune fe vérifier
les uns!par les autres.
Recherche des erreurs des tables de la Lune.
Les obfervations dont j’ai lait ufàge, font le paffage
de la Lune au méridien obfervé à Marfeïlle par le
P. Pefenas Jéfiyte, Profeffeur d’Hydrographie, le
10 Janvier, jour même de l’occultation vue k Louif
bourg; le paflàge de cette planète obfervé le jour
précédent p.e Janvier, à Paris par M. lé Mormier;
& à Greenwich par M. Brâdley ; enfin le même paflàge
obfervé à Greenwich, par cet Aftronome Anglois;
le 11 Janvier, jour d’après celui de l’occultation.
L ’obfervation de Marfeïlle du 10, m’a fait con-
noitre avec exactitude l’afeenfion droite de la Luné,
dont j’ai déduit far longitude & l’erreur des tables
pour cet élément ; celle de Paris du p.e, indépen-’
damment de l’afcenfion droite de cet aftre qu elle
m’a donné la même que l’obfervation de Greenwich
de ce jour, m’a encore fourni la décfinaifon qui
n’avoit pas été obfervée à cet Obfervatoire d’Angleterre,
& la mefurè du diamètre de la Lune, dont
le changement d’un jour à l’autre n’étant pas fènfible,’
m’a fervi pour corriger dans le calcul du lendemain
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