qui avojt été obforvé à Paris le 17 Juin au matin»
on en a déduit l’erreur des tables dans i’afcenlion
droite de la Luné, moindre de y t" que par le même
pafiàge obforvé le lendemain, qui la donnoit de 7' 40“
trop petite, comme on l’a vu page 2,63, & telle qu’oit
i ’a employée dans tous les calculs de ces diftances;
c’eft pourquoi il eft à propos d’avoir égard au progrès
de cette erreur des tables,, qui eft de 11" dans
l’efpace d’environ y heures, écoulées depuis le temps
de l’obfervation de Paris jufqu’à celui des miennes
auprès du cap de Sable. t ce qui diminue la diftance
des méridiens de 19" j de temps: par cenféquent, il
réfulte de ces obfemtiorts, que le méridien du pafîàge
de Bacareau près du cap de Sable , efl; à l’occident
de celui de Paris > de 4h 31' y f , ou 4^ 32' otr\
On pourroit abréger confidérablement les calculs
de la méthode des afcenfions droites , fi , dans des
appulfes on i’appliquoit à de très-petites diftances ,
où à de très-petites différences d’afcenfions droites,
qu’en auroitr mefurées de la Lune à une étoile ;
car on peut fuppofor alors que la réfraétion altère
autant le lieu de fe Lune que celui de Y étoile, & ainfi,
on pourroit en négliger l’effet; outre cêlâ, fi la parallaxe
de déclinaifon étoit nulle, ou fonfiblément nulle,
comme la chofe arrive quelquefois, on n’aurait à
cherchée que la parallaxe d’afcenfion droite de la Lune,
& on la trouv,croit par la foule analogie fuivante.
Le rayon multiplié par le cofintis de la déclinaifon
vraie de la Lune, eft au fi nus de la diftance apparente
de cette planète au méridien, multiplié par le
cofious de la hauteur du pôle, comme la parallaxe
horizontale eft à la parallaxe d’afcenfion droite.
Cette analogie eft une réunion des trois qui font
démontrées dans le Livre des Obfervations for la
Comète de 168,0, par feu M. Gaffini. Paris, 1&81.
Pour indiquer d’une façon générale les circonftances,
qui rendent nulle la parallaxe de déclinaifon de la Lune,,
on fora confidérer que fi l’on eft fous la ligne équinoxiale,
& que la Lune foit très-proche de l’horizon
ou du cercle de fix heures, alors la Lune n’a effectivement
point de parallaxe de déclinaifon , dans quelque
parallèle qu’elle foit fituée, on remarquera même que
dans ce cas l’effet de là réfraétion fur la déclinaifon
eft abfolument nul. Et fi dans cette même fituation de
la fphere exactement droite, la Lune fo rencontroit en
même temps à l’équateur, quelle que fut la hauteur de
la Lune, il n’y ayroit point de parallaxe de déclinaifon,
ni de changement dans la déclinaifon, produit par la
réfraétion.
Il n’en feroit pas de même, fi, dans la Zone torride
avec une certaine latitude, la Lune avoitune déclinaifon
plus grande du même côté h c’eft-à-dire, que cette
planète fut entre le zénith & le parallèle de Ta Lune ,
ce feroit alors vers l’horizon que cette parallaxe feroft
la plus grande.
Dans toute autre fituation de la fphère oblique,
Mm ij