Navigation , a in fi H feroit inutile de répéter ce
qui en a été dit dans prefque tous les livres de
ces deux f c ie n c e s d ’autant qu’elle eil fi fimple
que i’ufàge que nous en allons faire fiiffiroit feul
pour l’expliquer' à ceux même qui n’en auraient
aucune'idée.
La correfpondante de l’éclipfe du fécond fàtellite
de Jupiter, de la nuit du i.cr au z.e Octobre iy yo ,
fut obfervée à Thury, par M. JVlaraldi, & à Paris à
i ’Hôtel de Clugny > par M. de la Lande': avec de
pareilles obfervations que ces deux. Académiciens
ont bien voulu nous communiquer, on ne peut
manquer de déduire avec beaucoup d’exaôtitude la
longitude du détroit de Fronfac, de leur compararfon
avec les nôtres.
Mais il efl auparavant néceflàire d’avoir égard à
ja différence des. inftrumens dont on s’efl fervi, car
M. de la Lande ayant fait cette obfervation avec un
télefcopede réflexion, qui produit l’effet d’une lunette
d ’environ 22 pieds, il efl certain qu’il à vu éclipfer
le fàtellitë plus tard que moi qui avois une lunette
de 15 ; comme M. Maraldi doit avoir vû arriver ce
phénomène un peu pluflôt avec une lunette de
14 pieds.
Or on trouve que la différence efl feulement de
y" pour la lunette de réfraction, & de 3 y" dans le
Lens contraire pour celle de réflexion, en fiiivanty
pour ce rapport les expériences de feu M» Caffïni?
qui a eftimé 30" de temps entre une lunette de 16
pieds & une de 10.
Ainfi en tenant compté de cette différence dans
i’ufàge des obfervations
L ’iinmerfton '.obfèrvée à Thury avec une .
lunette de i4 pièias àV . . . . f . . . y . ‘ 10 I ï ï f‘ j i IJ
Auroit été vue avec une hmettedfi r j pieds.à t*i 6. 1 2 . 5 6 . ■
Et réduite à Paris., par la différence de 6"
dont Thury efl plus occidental à .................. 16. 1 3. 02..,
Je fai oBleryéë à . . . . . . . ... . î f ï ! '
Donc là diftancedes méridiens entre park..'/
& le détroit, de Fronfac, par i’obfèrvation de
M. M a r â l ë ) é f \ . W Ê f f l . . ç â . l . 4 - H»”-
De l’a même manière, cette obferââtionfaitç
à P a r is avec fa lunette catadioptrique à . » . 1 6 . >5® i o ,
ÀurcÆtërévoeavectiné lunettedeiLpiècfsà 10. 12 : $ î*
Et comparé^ à la mienne à . . . . . . .. . . r ii .. J8». jKjfe
La diftance des méridiens par ï’obfèrvation
de M. de la Lande, eft de ........................ . 4h 14 J.A,.
; Or prenant un milieu entre les deux réfultats,
on détermine la diftance des méridiens entre
Paris & h détroit"de Fronfac, de . . . . . 4. x4‘ 3 5 v
L ’obfervation de M. de Divers, faite avec, une
lunette de 18 pieds, étant réduite confine ci-deflus
à l’effet d’une lunette de t y , & comparée à celles de
Thury & de Paris, donne la diftance dé ces méridiens
de 4h 14' 45", qu’on peut regarder comme la
même que felon moi ; airvfi nous coneIurroo9 cettie
diftance du méridien du détroit de Fronfac \ celui
de Paris f de 411