220 Obfervations
L ’émerfion du premier fàtellite n’étant pas vifible
¥ Paris , M. Maraldt a calculé l’heure où elle y
devpit arriver , fuivant les tables corrigées de l’erreur
qu’il y avoit reconnue, par leur comparaifon avec
plufieürs obfervations du même fatellite, qu’il avoit
faites à peu de jours de diftance de celui-là, il
trouve que la diftance'1 des méridiens feroit de ^
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C H A P I T R E S E C O N D.
Détermination de la Longitude de la ville de
Louijbourg dans Fife Royale, fuivant Foccultation
de F étoile Ç au genou de Pollux par Tà
Lun e, obferyée la nuit du 16 au 1 7 Novembre
* 7 5 °-
I l y a deux méthodes pour déduire des obfervations
de la Lune, la diftance des méridiens des différens
lieux, Tune que' nous appellerons ta méthode des
longitudes de la Lune, & l’autre celle d afcenfions
droites ; orrfe fert de la première lorfque par l’ob-
fervation que l’on a faite on connoît la longitude de
la Lune, & l’on emploie la fécondé, quand l’ob-
fervation a donné fon afeenfion droite ; 1 une &
l ’autre confient à trouver à quelle heure à Paris la
Lune a occupé le même point du ciel, c ’eft-a-dire,
a eu la même longitude & latitude, ou la mernp
afeenfion droite & déclinaifon qu’on a trouvé dans
le lieu où on a fait l’obfervation ; & alors la différence,
de cette heure;à Paris, à .celle qpe’ l’on comptoit
dans le lieu cherché, eft la diftance de leurs méri- '
diens, ou leur différence en longitude, fi on la
réduit en degrés.
Mais comme les obfervations font rarement affez
complètes , pour donner la longitude & la latitude,
ou 1-afeenfion droite & déclinaifon de la Lune, fans
être obligé de fe fervir de quelqu’un de ces élémens
pris des tables, & que l’on ne fàuroit aufti trouver
que par les tables le lieu de la Lune à Paris, conforme
aux obfervations, on auroit à craindre que
les erreurs , dont j’ai dit ailleurs, qu’elles font
fufceptibles, né rendiffent défectueux les réfultats
de la longitude du lieu qu’on cherche, fi les moyens
qu’on a de .connoître ces erreurs & d’en corriger
les tables, n’en afluroient i’ufàge après les ayoir
rendu exaétes.
On fe fert pour cela d’une autre obfervation du
lieu de la Lune, faite le même jour à Paris, ou
dans quelqu’autre endroit dont le méridien eft connu,
& à laquelle on compare le lieu que donnoient les
tables au temps de cette obfervation, afin que leur
accord ou leur différence montre l’exaélitude ou le
défaut des tables.;j î
Ou-bien s’il n’a point été fait ailleurs d’obferyation
ce jour-là, laquelle eft toujours préférable, on a
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