i6o Voyage fu r les cotes
pourtant trois hauteurs, méridiennes du Soleil qui
donnèrent la latitude de 46 degrés 43 annuités &
demie; j’en ai déduit celle du cap de Pene de 46
degrés 3 . .minutes, & celle du cap de RaZe de 46
S S 34 minutes. Cuvant les difances de leurs
S l l è l e a avec celui du lieu où j’obfervo.s dans le
port, prifes fur la carte du Dépôt, & que javois
reconnu exactes. t
■ ■ Ces latitudes étant comparées* celles qu on ttpu-
,-oit à ces caps fut lâ ‘même carte, on voit quais y
étméht: placés trop nord, ruti de 14. & laBtre
,6 minutes ; ce défeut venoit des Navigateurs aux
obfervations defquels on s’étoit
fancè qu’ils avoient donnée -de leUr-evaa.tude, &
c ’ell eh quoi la différence paraît encore plus extraordinaire
; Ce n’cft pas qu’on veuille exiger des hauteurs
méridiennes prifes à la mer, pour déduire la M
«feféaps’dont on ift envÔe, 1 exaa,mde-des obfe -
vatiénffortes à terre ^eéun-evcêllent inftrumenu
mais il n'en eft pai moins Vrai que 1 erreur dont ,1 eft
ici queftion, n’apû être produite par la réunion meme
des défauts quipèuvenï dcha^pet-en pareil cas eux
feihsdé'telui qùi-Obferv.eâ la mfer. . . ,
En-effet, l’incertitude que peut biffer-fur b hauteur
l’inllrument qu’en fuppofe éprouve, ne buro,
m que de peu de minutes ; le rnouvemem du
vaiffeau n’a pas dû y influer davantage., par état
fivorable de la mer, dont ces obfemuons * * * * *
de F Amérique feptentrionale. 16 r
fins doute accompagnées ; enfin il n ÿ a pas lieu
d’attribuer plus d’effet
mife^dans la diftance du-dietf.dont 'déduit
la latitude, car cette erreur eft peu fenfible dans le
cas même où elle influe le plus dans là déduction,
c ’eft-à-dire, quand le vaiffeau fe trouve au nord ou
au fiid du point de la terre auquel on rapporte l ob-
fervation, & elle décroît à mefüre que la direêlion
du bâtiment approche de la ligné eft & oueft , où
elle eft tout-à-fait nulle; ce1 qu’il eft bon de remarquer,
afin de fe mettre autant qu’il eft poffible dans
cette dernière pofition vis-à-vis d’un cap dont on
veut déterminer la latitude de cette manière.
Gn eft donc obligé de chercher encore la caufe
de la différence , dans des défauts où des Pilotés ne
devroient pas naturellement tomber ; il y en a cependant
plufieurs qui négligent de corriger la hauteur
obfervée, de la quantité de minutes qui; convient à
l’élévation de l’oeil de l’Obfervateur fur le niveau de la
mer, & qui emploient toujours la déclinaifon du Soleil
telleqnils la trouvent pour midi dans les tables dont ils
fe fervent , fans tenir compte du changement qu’y
produit la différence du méridien où fe-'trouve de
vaiffeau, à celui pour lequel ces tables font calculées
ce qui peut caufer une erreur confidérable au temps
des équinoxes, fi l’on eft fous un méridien éloigné
de celui des tables. *
L ’effet de ces omilfions ne fe compenfe pas
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