Voyage f u t les cotes
plus famHières par fulàge, & qu’on fera plus délicat
dans le choix de ces Jnftrumens,. fur-tout de leurs*
miroirs. On ne fauroit trop répéter que c’eft en
quoi ils font le plus fouvent défedueux ; nous
l ’avons malheureufement éprouvé dans ceux dont
nous étions munis M- de Diziers de moi, & par
cette raifon il nous a été impofftbie de les. employer
à eet ufagede
ïAmérique feptentrionalc. S 3
Première fortié. L
T *o uT étant prêt pour notre départ de ^ouifbourgf
nous mîmes à la voi!efIe premier de Sep.tembre
au Toi^àvec un petit vent de nord-oueft. j
La faifork' etoit alors “Ci avancé^ que je devoir
m’attendre 4 une navigation rude, quelque part qiie
ie.l’entreprilfe dans Ces pays;’c’eft pourquoi je crus
ne pouvoir mieux, faire que de commencer par les
endroits des côtes les plus méridionales où’fëufte
des opérations à» fàjre, la mer y devant, etre pliîs
long-temps praticable.
Je choifis d’abord i’ifle de Sable; on fait combien
fon approche eft dangereuse, & qu’elle a toujours été
un grand obftacje à la navigation de cés côtes par
l’incertitude où fon étoit fur là pofition, qu’on-trouvent
fur nos cartes nord*& fud avec LotùJbpurg^.&L
fur celles des Anglois nord & fud avec Canfeau. Je
me propolài donc de la déterminer par deux routes»
faites avec foin de Louijbourg à cette ifle, & de cette:
ifte à Canfeau j & d’y defeendre, s il. etoit poftible,»
pour obferver la latitude.
Ces opérations, qui me partirent les plus- convena.-*-
bleSj.auroient été faciles à exécuter dans' tout autre*
pays que.celui-ci, où la brume rend le climat affreux:
pour la navigation cependant, .comme - il y en a moins.
C- iip