C’est des discopores que les cellêpores se rapprochent tè
plus ; et c’est ensuite avec les eschares et les rétépores
qu’ils ont les rapports les plus prochains. On sent qu’ils
tiennent déjà de très - près aux polypiers tout-a-fait pierreux.
En effet, les expansions des cellêpores sont pierreuses,
mais avec un mélange de matière animale qui les rend
assez molles et flexibles dans les eaux. Néanmoins elles deviennent
roides et très-fragiles lorsqu’elles sont exposées
h l’air, et elles sont très-poreusés dans leur épaisseur.
Les cellêpores encroûtent ou enveloppent différens corps
marins sur lesquels ils sont fixés. Quelques-uns néanmoins
forment des expansions relevees , aplaties, frondescentes ,
Contournées ou convolutes, sinueuses, plus ou moins rameuses.
E S P È C E S .
1. Cellépore ponce. Cellepora pumicom.
C. incrustans, aut explanatione convoluta, tubulosa, ra-
mosa ; externâ superficie cellulis confusis, ventricosis et
mucronatis scabra.
Milleporapumicosa. Soland. et Eli p. i 35.
Ellis corail, tab. 27. fig. fi. F .
Borlas. Cornub. t. 24* f- 7— 8.
Mus. n.°
Habite l’Océan européen , la Méditerranée. Mon cabinet. Espèce
commune, polymorphe, rarement épaisse, tres-frà—
gile , à*surface hérissée par les cellules. On la rencontre dans
différentes mers.
a. Cellépore épais. Cellepora incrassata.
Cl. ramosa lob a ta , intus cellulosa} remis cressis terctibus
firactis 5 cellulis confusis , ovelis, muticis.
Marsil. hist. t. 3a. f. i 5o— i5i .
A n cellepora leprosa. Esper. vol. 1. t. \.
Mus. n.o
Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Il forme des expansions
épaisses , pleines , comme pierreuses , mais, cellulensej
intérieurement, cylindracées, lobées ou rameuses. Les cellules
de la superficie sont les seules polypifères ; elles sont
confuses , très - inégales, mais mutiques à leur orifice.
MM. Pérou et le Sueur en ont rapporté de Timor une variété
qui s’étale en plaque irrégulière, bosselée et ondée
en dessus.
3. Cellépore olive. Cellepora oliva.
C. simplex , cylindraceo - turbinata ; extremitate crassiore
truncatâ ,fioved terminatâ; cellulis confusis muticis.
Mus. n.°
Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Pérou et le Sueur.
Celui-ci est remarquable par sa forme presque régulière -, car
ilressemble à une olive ou à Un gland hors de sa cupule. Il
est un peu cerclé transversalement , et son gros bout offre
une fossette orbiculaire. Longueur , trois centimètres.
4- Cellépore oculé. Cellepora oculata.
C. incrustans, ramosissima , subcespitosa j ramis sparsim
oculatis ; cellulis confusis echinatis.
Mus. n.o
Habite l’Océan austral. Pérou et le Sueur. Ce polypier enveloppe
des tiges de gorgone , de fucus , etc., et de sa croûte
s’élèvent des ramifications cylindriques , subdichotomes ,
qui forment de petites touffes arrondies et assez élégantes.
Toutes ces ramifications sont percées çà et là de trous ronds,
comme dans certaines éponges. Etendue, quatre à cinq centimètres.
5. Cellépore endive. Cellepora enclwiâ.
C. complanata , lobato foliacea, subplicata , varie con-
torta ; cellulis confusis subglobosis ; oremutico.
Mus. n.° . «g
Habite l ’Océan austral. Pérou et le Sueur. Mon cabinet.