
w
02
n - ppp»i . s ’ 1 '■ "■ ■ • ■
o b s e r v a t i o n s .
Les tubicolaires sont des rotifères qui habitent dans des
tubes fixés sur des corps étrangers. Elles vivent dans les
eaux douces et stagnantes. On les distingue des vaginicoles
qui , quoique fixées dans leur fourreau , emportent leur enveloppe
avec elles et sont errantes dans le sein des eaux.
Sous certains rapports , les tubicolaires semblent se rapprocher
des tubulaires d’eau douce , que j’ai nommées plu-
matelles ; mais les premières sont des rotifères , tandis que
les plumatelles sont des polypes à rayons.
L ’enveloppe fixée des tubicolaires paraît le résultat d’une
transudation de l’animal, laquelle souvent agglutine et incorpore
des corpuscules étrangers , comme des grains de
sable ou des parcelles de plantes.
Schoejfer, par son polype à fleur, avait fait connaître la
principale espèce de ce genre. Depuis , des détails intéres-
sans sur la même espèce ont été fournis par M. Dutrochet,
médecin a Château-Renaud -, et il a observé , comme Schoeffer
, deux filets opposés et tentaculaires sous l’organe rotatoire
, ainsi que deux corpuscules saillans et rapprochés
plus bas. [ Voyez les annales du Mus.7 vol. 19. pag. 355
etsuiv. ]
Les tubicolaires nous paraissent devoir terminer les rotifères
, et offrir la première ébauche d’un polypier $ mais
l’animal, au lieu d’être adhérent au fond de son tube, paraît
s’y fixer lui-même à l’aide de deux petites pointes qui
terminent son corps postérieurement.
M. Dutrochet attribue a ces rotifères des yeux pédon-
cùlés ; un anus, etc , et prétend qu’il faut les ranger dans le
voisinage des mollusques. Ces attributions nous paraissent
analogues a celles qui ont été faites à l’égard des braehions.
Le vrai, selon nous , est que la nature et l’usage des parties
observées , ne sont ici déterminés que par des suppositions
dans lesquelles les fins et les moyens de la nature n’ont été
nullement considérés. On peut manquer de moyens pour
déterminer la nature et l’usage de certaines parties de l’organisation
dans certains corps vivans , et en avoir assez ,
néanmoins,, pour savoir positivement ce que ces. parties ne
sont pas.
E S P È C E S .
1. Tubicolaire quadrilobée. Tuhicolaria quadriloha.
T l u b o spadiceo3 organo rotatorio quadrilobo ; lobis inoe-
qualibus.
Rotifère quadricirculaire. Dulrochet, annales, vol. ig .pl. 18.
f. 1-4.
Polype à fleur. Schoeff. insect. 1. p. 333. tab. 1. f. 1— 10.
H. dans Peau douce , sur les racines de la renoncule aquatique.
2. Tubicolaire blanche. Tuhicolaria aïba.
T. tubo albido ; organo rotatorio latere inclinato , sub-
sinuato.
Rotif. à tube blanc. Dutrocb. ann. vol. iq.pl. 18. f. 9 et 10.
H. dans les eaux douces.,
3. Tubicolaire confervicole. Tuhicolaria confcrvicola.
T ’. tubo frustulis confervarum ob.tecto ; organo rotatorio
indivise.
Rotif. confervicole. Dutrocb. ann. vol. 19. pl. 18. f. 11.
H.d ans l’eau douce , sur les conferves.
Obser. Les Rotifères suivans sont peut-être de très-petites espèces de
tubicolaires ; sinon , ils appartiennent à un genre particulier
que l’on a négligé d’établir.
Vorticella limacina. Mull. inf, p. 270. t. 38. f. 16.
Vorticellafraxinina. Mull. inf. p. 276 , t. 33. f. 17.
Vorticella çratoegaria. Mull. inf. p. 277. t, 38. f. t S.,