O B S E R V A T I O N S «
C’est principalement par la forme et la composition de
la base de ces corps que les physsophores diffèrent des rhi-
zophyses. Ces animaux, conformés, en quelque sorte,
comme des pèses-liqueurs , se soutiennent à la surface des
eaux , à l’aide de la vessie aérienne qui termine supérieurement
leur corps. On prétend qu’ ils ont la faculté de
chasser l’air de leur vessie terminale lorsqu’ils veulent s’enfoncer
dans les eaux , et qu’ils peuvent la remplir d’air
dès qu’ils veulent flotter à la surface. Leur bouche paraît
être l’ouverture observée à la base tronquée de leur
corps , ce qui n’indique nullement que les physsophores
soient des animaux composés , comme le pense M. le
S u eu r .
Au reste, l’organisation des physsophores est encore
peu connue, malgré ce que nous apprend Forskal de l’espèce
qu’il a décrite et figurée.
ESPÈCES .
i . Physsophore hydrostatique. Physsophora hydrostatica.
Ph. ovaîis; vesiculis lateralibus trilobis : plurimîs exlror-
shm apertis; intestine medio, et tentaculis quatuor majo-
ribus rubris. Forsk. Jig. Ægypt. p. 119. et ic. tab. 33. fig. E.
e I. e 2.
Encycl. pl. 89. f. q— g.
H a b ite la M éd ite r ran é e . 3
3. Physsophore rnuzonème. Physsophora muzonema.
Ph. oblonga, laleribus distiche lobifera ; basi ampliore mut-
lifid d, tentaculatd.
Physsophora muzonema. Péron et le S u eu r , voyage, pl. 29.
f. 4.
Habite l’Océan atlantique.
RH IZO PH Y SE . (Rhizophysa);
Corps lib re , transparent, vertical , allongé ou raccourci
, terminé supérieurement par une vessie aérienne.
Plusieurs lobes latéraux^ oblongs ou foliiformes^ disposés
soit en série , soit en rosette. Une ou plusieurs soies tentaculaires
pendantes en dessous.
Corpus liherum , hyalinum , verticale, elongatum
v e l abbreviatum, vesicd aeriferâ supernè termina-
tum. Lobuli plures latérales , oblongi autfoliiformes ,
in setiem subsecundam aut in rosam dispositi. Seta
tentacularis v e l setce plures subtus pendules.
o b s e r v a t i o n s .
Les singuliers animaux dont il s’agit ic i, furent découverts
par Forskal qui les rangea parmi ses physsophores.
P é r o u , probablement les observa depuis , les sépara des
physsophores et en constitua le genre rhizophyse dont il
n’eut pas le temps de publier le caractère.
J’ai tâché d’y suppléer, sans connaître directement ces
animaux. Je vois que les rhizophyses et les physsophores
ant des caractères communs , savoir : une vessie aérienne
pai les termine supérieurement, et des lobes latéraux
jue M. le S u eu r regarde comme des organes natatoires.
Mais au-dessous de ces lobes, la base des rh izop h y se s
est très-simple ; tandis que celle des physsophores est élargie
, lobée , divisée , très-composée. De là , M. le S u eu r
pensé que chaque physisophore offrait des animaux
réunis.