fournir des points d’appui aux muscles. Il ne produit jamais
de côtes ; et ne donne point de gaine à une mqëlle épinière.
Ainsi cet enchaînement de pièces pierreuses , tout-à-
fait analogue a celui de l’axe articulé et pierreux des en-
crines, na rien de comparable à la colonne vertébrale des
animaux à vertèbres.
Le -chyle ouïe produit delà digestion , dans les astéries,
paraît reçu dans des canaux vasculaires très-déliés, qui
naissent des coeciun ou des petits mésentères qui accompagnent
ces cæcum. Ces petits vaisseaux chyleux se réunissent
ensuite pour former dix vaisseaux principaux qui régnent
dans 1 épaisseur et la longueur de chaque mésentère et vont
aboutir a un vaisseau circulaire et commun qui entoure la
bouche. Un autre vaisseau circulaire forme , avec le premier,
autour de la bouche, un plexus. Il en naît quelques
troncs particuliers que nous ne suivrons pas ici, et, en outre,
d autres vaisseaux qui portent le fluide nourricier dans la
cavité du corps , et probablement dans le voisinage de l’organe
respiratoire où ce fluide va recevoir l’influence de la
respiration , pour être ensuite reporté vers les points du
corps qu’il doit nourrir.
Quoiqu il soit tres-difficile , peut-être même impossible,
de suivre la marche du fluide essentiel de l’astérie , depuis
1 instant où il est formé par la digestion et absorbé par les
plus petits vaisseaux , jusqu’à celui où il arrive aux parties
qu’il nourrit , aucune observation n’a pu constater que ce
fluide subisse une véritable circulation; que ses portions non
employées revinssent au même point d’où elles sont parties.
Ainsi, il ne faut pas confondre le transport d’un fluide dans
des vaisseaux qui le conduisent en différens lieux , avec
les mouvemens d’envoi et ceux de retour qui constituent la
circulation.
Les astéries sont sujettes à perdre un ou plusieurs de leurs
rayons par divers accidens auxquels elles sont exposées ;
mais elles ont la faculté de les régénérer. Elles repoussent
même avec tant de promptitude leurs parties perdues ,
que dans l’été deux ou trois jours suffisent pour reproduire
les rayons qui leur manquent. Ce qui est bien plus remarquable,
c’est que ceux des rayons qui ont été entièrement
détachés par quelqu’accident, repoussent eux-mêmes à leur
origine d’autres petits rayons, et-deviennent une astérie
complète, semblable à celle dont ils proviennent. Une
simple portion de rayon détachée ne jouirait pas de cet avantage.
Ces radiaires jouissent d’une irritabilité exquise dans
leurs parties molles intérieures, comme on le voit par la
célérité avec laquelle elles retirent leurs pieds à l’approche
d’un corps quelconque , et par la contraction de leur peau
lorsqu’on les . presse entre les doigts. On peut néanmoins
leur couper un rayon, sans qu’elles offrent aucun signe qui
montre qu’elles en soient affectées; ce qui prouvée qu’ellesne
sont qu’irritables , et non sensibles.
La peau supérieure ou du dos des astéries est ,poür l'ordinaire
, différemment colorée selon les espèces : elle est
rouge dans quelques-unes , violette ou bleue dans quelques
autres; et, dans d’autres, elle est orangée, jaunâtre, rous-
sâtre, ou de couleur moyenne entre celles-ci. La surface inférieure
des astéries varie moins pour la couleur ; elle est
ordinairemeht d’un blanc jaunâtre.
Les astéries se nourrissent de vers marins , de petits,
crabes, et même de petits coquillages,
Le genre des astéries est nombreux en espèces, et très-
difficile à diviser en sections. On ne peut faire usage pour
cet objet de la considération du nombre des angles ou des.
rayons, sans s’exposer à rompre des rapports, et l’on sait,
en outre que dans presque toutes les espèces, le nombre des,