
E S PÈ C E,
ï . Alcyonelle des étangs. Alcyonella stagnaruin.
AlcyoniumJluviatile. Brug. tlict. p. à4* n-° 10-
Habite dans les étangs etdans les eaux de fontaine, aux environ*
de Paris,
D E U X I È M E S E C T IO N ,
POLYPIERS V AGINIFORMES,
Polypiers d ’une seule substance à tiges grêles ,fistu*
leuses membraneuses ou cornées,flexibles, phytoïdes;
contenant les polypes dans leur intérieur,
La section des polypiers vaginiformes est très-naturelle
5 elle peut être considérée comme une grande et
belle famille de polypes que l’on ne saurait écarter les
uns des autres.
Les polypiers dont il s’agit offrent, en général, des
productions allongées , grêles, cauliformes , flexibles,
transparentes, rarement simples, le plus souvent ramifiées
très-finement, et qui représentent des plantes très-
délicates. Ces productions sont fistuleuses ainsi que leurs
rameaux , inorganiques, d’une substance presque toujours
cornée, et contiennent les polypes ou le corps commun
auquel les polypes se réunissent par leur partie postérieure ;
mais la partie antérieure de chaque polype rentre et sort,
soit par 1 extrémité ouverte des liges et des rameaux du
pcdypier , soit par des ouvertures latérales qui présentent
comme autant de cellules particulières. Ces ouvertures
latérales sont, le plus souvent, saillantes au dehors, et
imitent de petits ealices, plus ou moins en saillie , le long
des tiges et des, ram eaux de ces po lypiers.
Ces mêmes polypiers 11e sont plus grêles et plus délicats
que les polypiers glomérulés , que parce qu’ils ne
Sont point ramasses, et que leurs parties ne sont point resserrées
en paquet dense ; mais ils sont plus animalisés dans
leur substance, puisque cette substance est évidemment
cornée dans la plupart, tandis que celle des polypiers
glomérulés ne l’est nullement.
Les polypes contenus dans les polypiers vaginiflormes,
communiquant les uns aux autres par leur partie postérieure,
donnent probablement lieu à l’existence d’un
corps commun, vivant, tres-frêle , et dont la vie est indépendante
de celle des individus qu elle anime. On est, en
effet, autorisé a croire que les tubes de ces polypiers
sont remplis par un corps gélatineux, vivant, plus durable
que les individus qu’il produit, périssant peu-à-peu par
une extrémité, et s’accroissant en même temps par l’autre.
Or, c’est à ce corps commun que chaque polype est adhérent
par son extrémité postérieure.
A mesure que les polypes qui y adhèrent se multiplient
par des gemmations qui ne se séparent point, le corps
commun s’oblitère et se dessèche progressivement dans
sa partie inférieure; mais il continue de vivre dans le reste
d.e son étendue, s’accroissant même dans sa partie supé