
Mus. n.°
Habite dans les rivières , près des moulins , sur les pierres , aux
environs de Saint-Quentin. (M. de Vieuville. )
Elle forme des masses sessiles, irrégulières , épaisses, convexes ,
un peu lobées , et ne se ramifie point. Elle est très-poreuse, lacu-
neuse, verdâtre dans l’état frais, et n’a de fibres qu’à sa surface.
C’est pent - être le spongia Jluviatilis de Pallas, Zooph. n .°a 3i j
m ais je n’ai vu aucun individu se ramifier.
3 . Spongille friable. Spongillafj'iabilis.
Sp. sessilis, convexa, obsoletè lobulata , intùs Jibrosa ;
Jibris longitudinalibus , ramuloso-cancellatis.
Spongiafriabilis■ Esper. suppl. tab. 6a.
Habite dans les étangs. Elle est granifère , et n’a presque point
de parenchyme entre ses fibres.
3. Spongille rameuse. Spongilla j'amosa.
SP. sessilis, ramis elongatis subteretibus , inoequalibus,
lobulatis.
Spongia lacustris. Esper. a. tab. aS.
B ■ Eadem massis digitatis, ramulosù.
Spongia. Pluk. alm. t. i ia. f. 3. an Esper. a. t. a3 A.
V . Eadem, ramis gracilibus ramulosis.
Habite dans les étangs , les lacs d’eau douce. Elle n’est point
rare , se ramifie constamment, et paraît distincte des deux
précédentes.
ALGYONELLE. (ÀlcyoneUa.)
Polypier fixé, encroûtant ; à masse épaisse, convexe et
irrégulière ; constitué par une seule sorte de substance ;
et composé de l’aggrégation de tubes verticaux , subpentagones
, ouverts à leur sommet.
Polypes à corps allongé, cylindrique, offrant à leur
extrémité supérieure quinze à vingt tentacules droits, disposés
, autour de la bouche, en un cercle incomplet
d’un côté.
Polypariumfixum , mcrustans , in massam homo-
geneam, crassam, convexam et irregularem extensum,
tubis xerticalibus aggregatis memlranaceis apice hian-
tibus et subpentagonis compositum.
Polypi elongati j cylindrici ; tentaculis , cire à
orem , i 5 ad 20 , erectis , fasciculum turbinatum v e l
infundibuliformem , uno latere imperfectum compo-
nentibus.
OBSERVATIONS.
L'alcyonelle est un polypier qui ne tient de l’alcyon qu’une
apparence de masse, mais qui n’offre nullement dans sa
composition deux sortes de substances distinctes, comme
des fibres cornées et empâtées par une pulpe qui les enveloppe
ou les recouvre j ce qui est le propre des vrais alcyons.
Ici le polypier n’est qu’une masse de tubes serrés les uns
contre les autres, et dont la substance paraît identique. Ces
tubes sont un peu irréguliers, à cavité cylindrique, obscurément
pentagones à l’ouverture.
Les polypes font sortir à l’entrée des tubes leurs tentacules,
qui se montrent par faisceaux un peu ouverts en entonnoir.
Ces tentacules n’oscillent point, paraissent immobiles mais
rentrent dans le tube dès qu’on les touche.
Je ne connais qu’une seule espèce de ce genre, et que
Bruguière avait déjà décrite. Elle m’a été communiquée,
dans 1 état frais, par M. de Beauvais, membre de l’Institut,
qui l’a recueillie dans l’étang de Plessis-Piquet, près de Paris,