elle a pu aussi, sans avoir besoin d’uné organisation beaucoup
plus composée, former l’écaille transparente, soit
capsulaire , soit clypéacée , des brachions. Pourquoi, d’ailleurs,
trouve-t-on des rapports si remarquables entre les
brachions munis d’une queue et les Jurcülaires ?
Quant à la tête attribuée aux brachions, c’est a-peu-pres
la même chose que celle pareillement attribuée aux vers.
D’après ces exemples, on voit qu’on ne s’est nullement
rendu compte de l’idée que l’on doit attacher a la partie d’un
animal, qui mérite le nom de tête.
On sait que des mâchoires exigent l’existence d’un système
musculaire pour pouvoir agir, et que ce système ne
peut lui-même exister sans les nerfs propres à mettre e n action
les muscles qui le composent. Que de conditions h
remplir avant de pouvoir donner le nom de mâchoires
à des parties observées dans la bouche d’un animal !
Il en est de même des oeufs : on sait en effet que chacun
d’eux contient un embryon qui ne peut vivre ou recevoir la
vie qu’après avoir été fécondé , et qui exige conséquemment
, dans les animaux qui produisent ces oeufs, l’existence
d’organes sexuels , soit réunis , soit séparés , pour que, par
le concours de ces organes , sa fécondation puisse être opérée.
Enfin , on sait que ce même embryon né peut acquérir
les développemens qui doivent le transformer en individu
semblable â ceux de son espèce , sans sortir des enveloppes
qui le retiennent ; et qu’il ne peut en sortir et s’en débarrasser,
qu’après les avoir déchirées et rompues. Que de conditions
encore a remplir avant de pouvoir donner le nom d’oeiifs à
des corpuscules reproductifs observés ! Probablement on ne
s’est nullement occupé de ces considérations , lorsque, dans
des animaux très-imparfaits, l’on a déterminé , d’après de
simples apparences , les fonctions de parties dont on ignorait
la nature. Les botanistes ont fait, h l’égard des plantes cryptogames
ce que les zoologistes ont fait h l’égard des infusoires
et des polypes.
Si les brachions appartiennent i l’ordre des polypes roti-
ƒ w ’ , ce que je présnme fortement, ils n’ont point de tête
point de sens particuliers, point de mâchoires véritables’
point de muscles , et ne se régénèrent point par des oeufs’
f l g i i ge“ m“ M t » P -v en t être amoncelé
comninne N R " mê“ e W» bourse
commune comme on en voit dans les sertnlaires, etc.
Les brachions sont très-variés dans leur forme; et ils la
rendent souvent bizarre par les suites des contractions ou’ils
font subir, comme à leur g ré , à certaines parties de leur
Quelques uns sont dépourvus de queue , et paraissent devoir
constituer un genre particulier; mais la plupart ont
posterieurement une queue simple, ou est fourchue
comme dans les furculaires.
La gaine transparente et plus ou moins complète qui enveloppe
les „sachions, a été , 1, cause dosa roHeur! comparée
assez improprement à un test; et alors on a distingué
ce test en umvalve, bivalve et capsulaire, selon sa forme
dans les especes.
Le test qu’on nomme unieah e , ne couvre que le dos de
animal, et n offre qn’une seule pièce. Celui qn’on dit être
$ f ? , i est M g de t e l>»ces jointes ensemble sur
tonte la longueur du dos. Enfin, le test qn’on nomme cap-
»tare est dune seule pièce comme le test un,Valve; mais
cette piece enveloppe tout le corps de l’animaU, Perception
de sa partie antérieure „i. se trouve une ouverture pour le
passage de 1 organe rotatoire. ^
Les brachions vivent dans les eau* douces et dans l’eau
mer. une seule espèce [ le Br. crochet ] vit indifférem.
ment dans l’eau salée et dans celle des marais.
Tome I I , 3-