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En effet , les radiaires échinodertnes exécutent des
mouvemens de parties qui ne peuvent être uniquement le
résultat d’excitations de l’extérieur. Leurs épines mobiles,
les parties dures de leur bouche, etc., sont dans cè cas
nécessairement. Leurs mouvemens ne peuvent être dus
qu’à l’action de muscles excités par une influence nerveuse
, quoique probablement cette influence soit elle-
même provoquée par des excitations du dehors.
Cependant M. S pix n’a pu réussir à découvrir des nodules
et des filets nerveux dans Y oursin ; ce que j’attribue
à des dispositions particulières de'ces parties dans
les oursins, car je ne doute pas qu’elles n’y existent.
Quant aux radiaires mollasses, on ne leur connaît
aucun mouvement qui ne puisse être le produit d’excitations
de l'extérieur. Bien inférieures en animalisation aux
radiaires échinodermeselles n’ont point de tubes à faire
rentrer, point d’épines à mouvoir, point de parties dures
à la bouche pour écraser les alimens. Elles digèrent,
par macération, ce qu’elles engloutissent dans leur estomac,
et, comme les polypes, elles rejettent ce qu’elles
n’ ont pu digérer.
J’ai dit que l’imperfection du système nerveux de celles
des radiaires qui ont des nerfs, ne paraît encore le ren*
dre propre qu’à l’excitation du mouvement musculaire ,
et non à la production du sentiment. On a observé effectivement
qu elles ne paraissent nullement douées de sensibilité
, et que l’on coupe un rayon à une'stelléride, sans
qu’ elle en donne aucun signe notable.
Tous les animaux de cette classe sont libres, c’est-à-
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dire, non fixés, et vivent dans la mer. On n’ en connaît
aucun qui soit habitant de l’eau douce.
La classe des Radiaires étant fort nombreuse relativement
aux diverses races qui s’y rapportent, je la divise
primairement en deux ordres, de la manière suivante :
Ordre i .er — Radiaires mollasses.
Ordre 2.e-r- Radiaires échinodermes*
Exposons successivement les caractères de ces deux
ordres, ainsi que ceux des objets qu’ils embrassent.
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