
et dans ceux où te système nerveux a été observé , ce système
est sans cerveau et sans masse médullaire allongée ,
ce qui indique qu’il n’est propre qu’à l’excitation musculaire.
Tous ces organes ont une disposition rayonnante,
et sont séparés et bien distincts dans la cavité du corps.
A ces caractères qui distinguent éminemment les
radiciires échinodermes de celles du premier ordre , il
faut joindre ceux de leur peau qui est opaque, coriace
ou crustacée , souvent chargée de tubercules spinifères ,
et en général percée de trous pour le passage de tubes rétractiles
qui absorbent l’eau que ces animaux respirent ,,
ou qui servent de ventouses, lorsque l’animal a besoin de
se fixer.
Aucun animal de cet ordre n’est phosphorescent ou
lumineux dans l’obscurité comme le sont éminemment
ceux de l’ordre qui précède ; l’opacité de la peau ne le
permet pas.
Aucun de même n’offre ^ dans la masse de son corps ,
ces mouvemens isochrones ou mesurés, constans pendant
la v ie , et qui sont si remarquables dans les radiaires de
la famille des méduses , parce que la consistance et l’état
des tégumens de ces animaux s’y opposent entièrement.
On peut remarquer que , des radiaires mollasses , et
surtout de celles qui composent la famille des méduses ,
la nature n’a eu qu’un pas à franchir pour parvenir à la production
des radiaires échinodermes, et pour passer du
médusa andromeda et dii médusa frondosa à la production
des ophiures et ensuite à celle des astéries ou
étoiles de mer.
Ainsi , les races d’animaux qui appartiennent à cet
s a n s v e r t è b r e s . 5 2 5
ordre ^ nous offrent encore presque toutes un corps
court, orbiculaire ,, rayonnant par la disposition de ses
parties, tant intérieures qu’extérieures. Mais ici, le corps
de l’animal est couvert d'une peau opaque , ferme , coriace
ou crustacée, percée de trous disposés par séries ,
et parsemée d’épines articulées; enfin, par les trous de la
peau sortent des tubes absorbans et rétractiles, qui aspirent
l’eau comme des suçoirs.
Que 1 on joigne à ces considérations celle qui nous
montre que ces animaux ont presque tous des parties
dures à la bouche , qui pressent circulairement les corps
alimentaires qu’il s’agit d’écraser , et l’on sera convaincu
qu’a mesure que la nature diversifie les races d’animaux,
elle complique et perfectionne peu-à-peu leur organisation.
Les radiaires échinodermes ont été confondues par
Linné parmi les mollusques ; on sait assez maintenant
combien elles en diffèrent par leur organisation intérieure,
qui est bien moins composée, moins avancée
vers son perfectionnement.
Bruguière en a fait un ordre particulier qu’il a placé
entre les mollusques nus et les mollusques testacés, laissant
les radiaires mollasses parmi les mollusques nus ou sans
coquille.
D’autres naturalistes, tels que K le in , Muller, etc. ,
ont rangé certaines radiaires échinodermes, comme les
échimdes ou la famille des oursins, parmi les mollusques
testacés , et ont suivi Linné, en laissant les astéries parmi
les mollusques sans coquille. On sent assez maintenant
combien est grande l’inconvenance de ces prétendus rapports
, parce qu’ils ne sont nullement fondés sur les caractères
de l’organisation.