P o ljp a r ii globuliformes gelatinosi , non a fjix i,
Valantes ; tuberculis brevibus separatis spctrsis poly-
piferis.
E x apice cujusque tuberculi poîypum exseritur e x trémité
divisum in duos ramos rétractiles, arcuatos ,
tentaculis unilateralibus pectinatos.
Os in a x illd ramorum.
O B S E R V A Î I Ô N S.
Les polypes que Roesel nous a fait connaître, et dont le
genre cristatelle a été formé, sont des polypes colnposés
très-singuliers et qui semblent a peine appartenir à l’ordre
des polypes à polypier.
Ils nous présentent un très-petit corps globuleux, gélatineux,
jaunâtre et muni de quelques tubercules courts et
épars. Ces petits corps sont libres , nagent ou se déplacent
dans les eaux , et semblent ainsi se mouvoir à l’aide des deux
branches tentaculaires de chacun de leurs polypes.
Ces polypes avoisinent considérablement les vorticelles,
et cependant ne sont plus réellement des rotifères.
Effectivement, sans posséder un organe uniquement rotatoire
à leur bouche, les eristutelles y en présentent un qui
est moyen entre celui des rotifères et les tentacules en rayons'
des autres polypes, et surtout des plumatelles, avec lesquelles
on sent qu’elles ont déj'a des rapports. Ce qui appuie
cette considération, c’est que, si les deux branches pectinées
des cris tutelles représentent les deux demi-cercles ciliés
des rotifères, elles ne se bornent point aux mêmes fonctions $
car ces parties peuvent se contracter et se mouvoir indépeadamment
les unes des autres, et n’ont que des mouvemens
semi-rotatoires.
Le corps globuleux et commun des cristutelles a une
enveloppe mince, submembraneuse et transparente qui en
forme le polypier, et qui fournit à chaque tubercule de ce
corps un tube très-court qui est la cellule de chaque polype.
Cette considération indique les rapports des cristutelles
avec les plumutelles, dont le polypier tubuleux est bien
connu. Elle montre que les cristutelles, ainsi que la dif-
flugie, offrent réellement les ébauches ou les plus imparfaits
des polypiers, et en même temps la singulière particularité
d avoir un polypier libre, qui nage avec elles.
Mais une observation qui me fut communiquée par le
docteur V a h l, célèbre professeur de botanique à Copenhague,
m’apprit que, d’après un naturaliste allemand nommé
Lichtensteiny les polypes deRoësel, qui constituent nos
cristutelles , sortaient de ces productions particulières,
connues sous le nom à'éponges Jluviatiles , qu’ils avaient
probablement formées.
Ne connaissant pas l’ouvrage de Lichtenstein , et trouvant
dans le fait singulier qu’il énonce de grandes difficultés
que je ne puis résoudre, je m’en tiens pour les cristutelles
à ce que nous apprend Roësel.
On ne connaît encore qu’une seule espèce de cristatelle,
qui est celle que Roësel a observée.
E S PÈ C E .
1. Cristatelle vagabonde. Cristatella vagans.
Hoes. ins. 3. p. 55g. tab. gi.
Habite dans les caüx douces , soit Vives , soit stagnantes*
Tom e I I .