C est ce qui est arrivé à l’égard de beaucoup d’animaux
composés, que Ion a rangés parmi les alcyons, et qui
n appartiennent, ni a ce genre , ni même h l’ordre qui le
Comprend.
Depuis long-temps je me doutais que, parmi les nombreuses
espèces; que les auteurs plaçaient dans les alcyons , beaucoup
d’entr’elles pouvaient appartenir k d’autres genres ,
peut-être à d’autres ordres ou même k d’autres classes ;
mais ne me trouvant pas k portée d’observer sur le vivant
unseuldeces corps, je n’ai pu entreprendre presqu’aucun
redressement k cet égard.
Nous devons a M. Savigny, zoologiste très - distingué ,
d’avoir opéré les principales rectifications k faire parmi les
animaux que 1 on rapportait aux alcyons et k des genres
voisins, en ions faisant connaître , par des observations
exactes et tres-delicates , la véritable organisation des ani-*
maux dont il s’agit. En effet, il est résulté des précieuses ob-.
servations de ce savant, que certains de ces animaux que
l’on nommait, les uns alcyons et les autres botryllès , n’étaient
pas meme des polypes , mais appartenaient k la division
des ascidiens , dont l’organisation est bien plus avancée
m, que d autres ensuite, que l’on prenait encore pour des
ulcyons, n avaient plus de polypier, et devaient constituer,
dans la classe des polypes , un ordre particulier auquel j’ai
donné le nom de polypes tubifères, ordre qui avoisine celui
des polypes flottans , les animaux de l’un et de l’autre
paraissant avoir une organisation analogue.
Ainsi, le genre des alcyons , maintenant réduit par la séparation
de beaucoup de races qui n’y appartenaient pas ,
se trouve épuré , sinon totalement, du moins en grande
partië parles observations importantes de M. Savigny. Ce
genre néanmoins doit subsister dans la réunion des race’s en
qaj un véritable polypier empâté se trouvera constaté , et
j’en connais encore un assez grand nombre d’espèces dans
lesquelles cette enveloppe inorganique est évidente.
On a lieu de penser que l’organisation des polypes des
alcyons est au moins aussi avancée dans sacomposition , que
celle des polypes des éponges et des polypiers corticifères ;
qu’elle offre de l’analogie avec la leur ; et que cette organisation
approche beaucoup de celle des polypes tubifères ,
qui viennent après les polypiers empâtés.
E S P È C E S .
* Oscules des cellules apparens sur le polypier sec.
j . Alcyon guêpier de mer. Alcyonium vesparium.
A - F i x u m , erectum , maximum , ovato-oblongum , ap ice obtu
s um , in tiis cavernosum j o s cu lis su p e r fic ie l lo ca lite r
a c e rv a lis .
A n n id u s vesparum marinus ? Rumph. amb. 6. p. 256.
Mém. dtt mus. vol. 1. p. 78. n.° 10.
Mus. u.p
Habite..........les côtes australes de l'Afrique ou des mers de
l’Inde? Mon cabinet. 11 forme de grandes et^rosses masses
droites, oyales-oblongues , pyramidales, obtuses ou tronquées
au sommet. Hauteur , cinq à huit décimètres.
2. Alcyon turban. Alcyonium cidaris.
A . F i x u m , g lo b o sum , durum , sinubus lo r tu o s is excavatum-,
fo s s a arnpld te rm in a it ; o s cu lis c r eb e r r im is , m in im is , sub-
s te lla tis .
A lc y o n ium . Donati. adr. p. 56. t. g;
A i e . d u rum , m a g n um , to r tu o s is s inu bu s e x ca vatum . Plane,
conch. ed. a. p. 44‘
Mém. du mus. vol. î. p.^y.n.» g.
Mus. n.°
Jlabite la Méditerranée. Il est fort différent de V alcy on ium c y -
d onium. Son volume est plus gros qu’un boulet de vingt-
quatre,