
dans les hydres j sont enfermés dans une espèce de vessie
ouverte a son sommet ou d’un côté. Cette vessie se détache
et tombe avec eux, dans ceux qui ne doivent point
conserver leur adhérence.
Cette même vessie n’est point une enveloppe complète,
qui doit se rompre pour laisser sortir un embryon que la
fécondation a rendu propre à posséder la vie; mais c’est
un jeune fourreau, soit particulier à un bourgeon , soit
commun à plusieurs. Lorsqu’il est commun à plusieurs,
il se détache et tombe, à une certaine époque, avec les
bourgeons qu’il contient , et ces bourgeons , qui ont chacun
leur fourreau particulier, se développent en nouveaux
individus. Ces vessies gemmifères , que l ’on a'observées
dans les plumatelles et dans les tubulaires, naissent de
l’intérieur, s’en détachent et sont rejetées au-dehors. Dans
les sertulaires, etc. , elles se forment à l’extérieur et
restent assez long-temps adhérentes au polypier commun.
On les a prises pour des ovaires, parce qu’ on a supposé
inconsidérément qu’elles renfermaient des oeufs.
La forme même du polype contribue de son côté à la
configuration générale du polypier ; car les polypes fort
allongés donnent nécessairement lieu à des cellules tubuleuses
, proportionnellement longue. Msais ce qui influe
principalement sur la forme générale du plus grand
nombre des polypiers, c est la manière particulière aux
races, dont les gemmes sont disposés , lorsqu’ils conservent
leur adhérence, ou sont déposés lorsqu’ils se détachent.
En e ffet, les gemmes non accumulés sur les cellules ,
mais toujours disposés à côté d’elles au-dehors et dans
tous les sens, sur le support commun , donnent lieu à la
configuration des polypiers crustacés , c’est-à-dire, étalés
en croûte , qui couvre les corps voisins.
Si les gemmes sont jetés régulièrement sur deux points
opposés du bord des cellules, ils donneront au polypier,
en pullulant successivement , une forme aplatie , soit
flabelliforme s’il y a isolement dans les gemmes, soit fo-
liiforme s’il y a contiguité dans ces gemmes. S i , au contraire,
les gemmes sont disposés sans régularité sur le
bord des cellules , tantôt d’un côté et tantôt de l’autre,
ils donneront lieu , par leur pullulation successive , à un
polypier composé de ramifications éparses.
On conçoit de là , tous les cas qui peuvent avoir lieu
a raison du nombre et de la situation des gemmes disposés
, à raison delà régularité ou de l’irrégularité de leur
disposition, soit sur le bord des anciennes cellules, soit sur
leur côté, soit sur le support commun, enfin , à raison
de la forme même des polypes qui se développent de
chaque gemme.
Ces considérations suffisent pour faire apercevoir la
cause de la diversité infinie des formes des polypiers ;
celle de la disposition régulière ou vague de leurs ramifications;
celle de leur épaisseur, leur finesse , leur élégance
, leur multiplicité; celle, enfin, de leur cohérence
ou de leur continuité plus ou moins interrompue.
Les polypes à polypier ont, comme les mollusques
testacés , des pores excrétoires par le moyen desquels
ils rejettent et filtrent des sucs superflus ou excrémentiels,
et qui , hors de l’animal, prennent une consistance
quelconque, relatiye à leur nature. Ces sucs , en