
doit être placé entre les polypes à polypier et les po-
typ es llottans , il est nécessairement le quatrième de la
classe.
Les polypes, dont il est ici question , n’ont point cette
enveloppe inorganique à laquelle j’ai donné le nom de
polypier ; ils sont réunis et agglomérés sur un corps commun
, cliarnu , Organisé et vivant ; enfin ils se montrent à
sa surface % surtout la supérieure, sous la forme de petits
tubes ou cylindres rarement rétractiles en entier A ce qui
m’a engagé à leur donner le nom de polypès tubifères.
Je ne puis faire ici qu’une simple annonce des polypes
de cet ordre , qu’exposer leurs principaux caractères, et
qu’indiquer leur rang dans la classe ; la publication du
nouveau mémoire de M. Savigny devant suppléer, lorsqu’elle
aura lieu, aux détails intçressans que je ne puis
maintenant donner.
♦ Les polypes des polypiers cortieifères et des polypiers
empâtés paraissent, comme je l’ai' d it, avoir une organisation
plus avancée et plus composée que celle des polypes
des cinq premières sections. Cette organisation plus
composée, non-seulement est constatée parles observations
de M. Savigny dans les polypes tubifères, mais elle y
offre un progrès réel „ puisque ces polypes n’ont plus de
polypier. C’est en effet dans la section des polypiers empâtés
, que cette enveloppe inorganique des polypes s’es1
anéantie , comme je l’avais indiqué.
Ain si, quoique les polypes tubifères aient l’aspect des
alcyons, \a masse charnue qui résulte de leur réunion
n’offrant plus de fibres cornées , recouvertes par un encroûtement
polypifcre , ces polypes n’ont plus de polypier
> et ne doivent plus être confondus parmi les alcyons.
Il en est de même de ceux que l’on a reconnu appartenir
à la division ou famille des ascidiens. L ’ordre des polypes
tubifères devra donc, être placé après les polypes à
polypier , et venir après les polypiers empâtés , avant les
polypes flottans. Effectivement, ces polypes tubifères sont
éminemment distingués des polypes flottans, par Je défaut
d’axe solide à l’intérieur de leur corps commun.
Les polypes tubif ères se présentent sous 1 aspect d un
corps charnu , subgélatineux , toujours fixe par sa base ,
plus ou moins convexe , simple , lobé ou un peu ramifié.
La surface de ce corps , ou au moins celle de ses parties
supérieures, est recouverte d un nombre infini de petits
cylindres tubiformes , mobiles , perces à leur sommet
d’une bouche ronde , suboctogone h environnée de huit
grands tentacules.pectinés.
Considéré dans son organisation , chaque polype se
compose de plusieurs viscères renfermés dans une espèce
de tube ou de fourreau cylindrique , formé de deux tuniques
entre lesquelles une substance celluleuse se trouve interposée.
La tunique extérieure est mince , un peu coriace
, colorée. Après avoir revêtu l’animal particulier,
elfe concourt avec celle dès autres polypes de la même
masse, à envelopper le corps commun sans y pénétrer.
L ’intérieure est charnue, un peu tendineuse, et paraît
quelquefois munie de fibres longitudinales et annulaires.
Il n’y a point de polypier proprement dit ; mais le corps
commun et charnu qui semble le représenter, n est lui-
même que le résultat de tous les fourreaux particuliers des
polypes, liés entr’eux par le tissu cellulaire , et que celui,