
O B S E R V A T I ON S ;
Le ceste , où la ceinture de Vénus i est un genre d’animal
très-singulier par l’applalissement de son corps , sa
hauteur verticale petite, et son énorme étendue en largeur
qui lui donne la forme d’un ruban très-long, situé horizontalement,
ayant ses tranches verticales.
Cet animal est entièrement .gélatineux, transparent,
d’un blanc laiteux , avec de légers reflets bleuâtres , et
avec des cils irisés en ses deux bords supérieurs.
Son extrême longueur transversale doit le faire placer
à la suite de la stéphanomie , mais dans une autre coupe.
Il montre déjà de grands rapports avec les béroës, et les
callianires.
Les cils qui garnissent ses deux bords supérieurs sont
très-courts, et probablement vibratiles. On leur attribue
la faculté de servir à la locomotion de l’animal , sans
prendre garde, d’une part, que le volume et la forme du
corps, ainsi que leur petitesse, leur en ôte la possibilité ; e t,
de l’autre part, qu’un déplacement sans moyens de direction
, sans moyens de courir après une proie , de l’arrêter
et de la saisir, ne peut être d’aucune utilité à l’animal. Le
ceste se déplace dans les eaux comme une bûche flottante
s’y déplacerait. Partout où il se trouve , il y obtient facilement
ce qui peut le nourrir.
Le ceste n’a probablement à l’intérieur qu’un organe digestif,
fort augmenté sur les côtés, comme dans les aùtres
radiaires mollasses, et des vaisseaux aquifères pour la respiration.
En effet, ayant des appendices latéraux pour la
digestion , qui se montrent comme deux lanières contiguës
à l’estomac, lesquelles se joignent à des filets vasculiformes,
on eût pu voir les rapports de ces canaux avec ceux des
autres radiaires mollasses qui vont former un réseau vasculaire
près de la peau, et même s’anastomoser avec les
trachées respiratoires.
Parmi les nombreuses découvertes d’animaux marins
dont on est redevable à MM. Pérou et le Sueur, le ceste
est une des plus remarquables.
L’individu qui a servi à faire connaître ce genre , n’était
pas entier , et cependant sa longueur était d’un mètre et
demi, sa hauteur de huit centimètres, et son épaisseur
d’un centimètre seulement.
ES PÈCE. N
i. Ceste de Vénus. Cestum Veneris.
Nonv. Ballet, des Sc. vol. 3. juin i 8 i 3. n.° 69.' p, a81.pl. 5.
Habite la méditerranée , aux environs de Nice.
C A L L IA N IR E . (Callianira).
Animal libre, gélatineux, transparent ; à corps cylin»
dracé, tubuleux, obtus à ses extrémités, augmenté sur
les côtés de 2 nageoires opposées, lamelleuses, ciliées
en leurs bords.
Bouche terminale, supérieure? nue , subtransverse.
Animal liberum , gelatinosum , byalinum ; corpore
cylindraceo, tubuloso , utrâque extremitate obtuso
ad latera pinnis duabus lamellosis et margine ciliatis
aucto.
Os terminale , superum ? nudum , subiransversum.
Tome IJ . 3 o