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ANIMAUX
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C’est avec le genre médusa de Linné , partagé en dif-
férens genres particuliers , que cette section a été formée.
Les diverses races qui appartiennent à ces genres sont
toutes tellement liées entr’elles par leurs rapports, qu’on
peut les considérer toutes ensemble comme constituant
une grande famille qu’il a été nécessaire de diviser pour
en faciliter l’étude , leur nombre étant très - considérable.
Il paraît, en effet, d’après les observations de MM. P é rou
et le Sueur, que celles des radiaires que l’on réunissait
dans un seul genre sous le nom de méduses , sont
extrêmement nombreuses dans les mers ; et qu’elles sont
tellement diversifiées entr’elles , qu’il est réellement nécessaire
d’en former plusieurs genres , afin de pouvoir
les étudier et les reconnaître avec plus de facilité.
Ainsi , malgré les caractères qui les distinguent, comme
ces radiaires tiennent les unes aux autres par les rapports
les plus évidens, les mèdusaires , dorénavant , devront
être considérées comme constituant une famille naturelle
, dans laquelle on distingue plusieurs genres particuliers.
Elles offrent toutes un corps libre , gélatineux , transparent
, orbiculaire , lisse , plus ou moins convexe en
dessus applati ou concave en dessous , avec ou sans appendices
en saillie.
Leur bouche ^ soit simple ^ soit multiple , est toujours
placée dans le disque inférieur ; et lorsqu’il y en a plusieurs
| il paraît qu’il n’y en a ni moins de quatre , n
plus de dix. Le plus ordinairement, les mèdusaires à
plusieurs bouches n’en offrent que quatre.
SANS VERTÈBRES. 48 7
Réaumuu donnait aux animaux dont il s’agit, le nom
de gelée de mer, parce qu’ en effet la consistance molle
et gélatineuse de leur corps , ainsi que sa transparence,
leur donne entièrement l’aspect d’une masse de gelée.
En général, la forme de leur corps présente un segment
de sphère, dont la convexité est lisse et tournée
en haut , et dont le disque inférieur est tantôt nu , et
tantôt muni d’appendices souvent très - diversifiés. En
sorte que les médusgjres , tantôt ressemblent à une calotte
ou à un disque , et tantôt présentent la forme d’un
champignon muni inférieurement d’un pédicule, soit
simple, soit divisé.
Le corps des mèdusaires se résout assez promptement
en une eau analogue à celle de la mer , et par l’évaporation
ou la cuisson il se réduit presqu’à rien.
On voit dans son intérieur quelques lignes colorées
qui' indiquent des organes quelconques , mais que la difficulté
de bien distinguer , ne permet pas de reconnaître
ou de déterminer d’une manière positive et sans arbitraire.
Aussi l’organisation de ces corps prête-t-elle
beaucoup de champ à l’imagination , qui y montre tout
ce qu’on veut y trouver. Néanmoins, près de leurs
bords , on aperçoit des vaisseaux plus multipliés, fet
M. Cuvier pense que ce sont des appendices de la cavité
alimentaire.
Dans des animaux comme les mèdusaires, où la cavité
alimentaire, soit simple , soit multiple , est extrêmement
courte , elle est probablement augmentée par une multitude
de cæcum vasculiformes, que l’observation a fait
connaître dans d’autres radiaires. Néanmoins il est pos