
aspirent l’eau, la conduisent dans l’intérieur du corps,
comme les trachées des insectes conduisent l’air par tout
1 intérieur de 1 animal, et dans la plupart cette éau parai*
revenir dans la bouche d’où éllé est rèjetée au dehors»
Ces tubes, surtout ceux des radiaires mollasses, sont
pour moi de véritables trachées aquifères qui constituent
1 organe respiratoire de ces animaux. Dans les radiaires
échinodermes , où les tubes en question sont rétractiles ,
il n y a qu’une partie d’entr’eux; qui sert à la respiration
; les autres sont employés à d’autres usages.
Le mouvement des fluides propres-de l’animal étant
encore très-peu accéléré dans les radiaires mollasses,
ces fluides ne sont pas contenus dans des canaux> et né
se meuvent encore que dans le parenchyme gélatineux et
cellulaire de leur corps ; mais ce mouvement étant sans
doute plus énergique dans les radiaires échinodermes y
en qui le système musculaire est déjà ébauché> on leur a
effectivement observé des vaisseaux qui contiennent leurs
fluides propres. Il ne s'ensuit cepeiidânt pas que les fluides
de ces animaux subissent une véritable circulation. La
plupart des végétaux ont aussi des canaux vasculiformes
qui contiennent leurs fluides propres , et néanmoins ces
fluides ne circulent pas.
Aucune radiaire ne possède un système nerveux ca-
pable de lui donner la faculté de sentir ; car aucune n'offre
ni cerveau, ni môëlie longitudinale, ni sens quelconque,
et aucune en effet n’a besoin de jouir d’une pareille
faculté. Mais quoiqu’une grande partie des radiaires
soit probablement tout-à-fait dépourvue de nerfs , ce
qu’on a lieu de croire à l’égard des radiaires mollasses,
on devait présumer en trouver dans les radiaires échino
dermes, où l’organisation est plus avancée, et où dé
véritables muscles ne sont plus hypothétiques.
On sait que M. S p ix , médecin bavarois, a reconnu*
dans une radiaire ëchinoderme, des nerfs qui se rendent
à des nodules médullaires. Il a effectivement observé
dans 1 astérie rouge, des parties qui paraissent clairement
appartenir à un système nerveux ébauché.
Cet habile observateur a vu , sous une membrane ten-
dineuse-que les tégumens recouvrent „ un entrelacement
composé de nodules et de filets blanchâtres. Ces nodules
lui ont paru des ganglions, et il a regardé les filets blanchâtres
qui en partent comme de véritables nerfs.
On voit deux de ces nodules à l’entrée de chaque rayon,
et tous ces nodules communiquent entr’eux par un filet
qui part de l’un et va se fixer à«'l’autre. Enfin de chacun
d’eux partent quelques filets qui vont se rendre à des parti
es différentes.
Ces nerfs n’ont pas encore été reconnus par d’autres
observateurs qui ont depuis examiné des astéries. Néanmoins
il est vraisemblable qu’ils existent déjà dans les radiaires
échinodermes.
Sans doute , on s’expose à l’erreur., lorsqu’on attribue
à des parties que l’on ne connaît pas bien, des fonctions
dont on n’a point la preuve; j’en pourrais citer des exemples.
Mais ici, plusieurs considérations solides concourent
à confirmer le jugement de M. Spix y parce que des
muscles reconnus dans les radiaires échinodermes exigent
l’existence de nerfs propres à en exciter les mouve-
ftteris.