ORDRE TROISIÈME.
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p o l y p e s a p o l y p i e r . (P o ly p i v a g in a ti.)
Polypes tentacules> constamment fix é s dans un polypier
inorganique qui les enveloppe , et formant j, en
général „ des animaux composés.
Les polypes à polypier présentent la plus grande des
coupes que l’on puisse former parmi les polypes, coupe
que l’on peut considérer comme un ordre particulier,
très-naturel dans l’ensemble des objets qu’il embrasse ;
parce que ces objets sont évidemment liés les uns aux
autres par les plus grands rapports. Cette coupe néawmoins
comprend une énorme quantité d’animaux divers, dont
nous n’avons encore observé qu’un petit nombre, leé
autres ne nous étant connus que par le polypier inorganique
et infiniment diversifié qui les enveloppe. Mais ce
polypierj varié comme les races qui le produisent, nous
montre lui-même les rapports que ces races ont entr’elles,
et suffit pour nous faire connaître combien il est convenable
de les comprendre toutes dans le même ordre
quoique cet ordre soit divisible en sections et familles
nombreuses.
Ic i, nos études des animaux commencent à sortir de
l’obscurité qui enveloppe encore les connaissances que
nous avons pu nous procurer sur les infusoires , et même
sur les premiers genres des polypes ciliés ; car la plupart
des polypes à polypier que nous avons pu observer, nous
ont appris que ces animaux sont très-voisins des hydresJ
par la simplicité de leur organisation, et que l’organisation
est en eux si clairement déterminable , quelle prête moins
à l’arbitraire des suppositions et de l’opinion que celle
même des infusoires. Ainsi, les difficultés qui retardent
tant nos connaissances à legard des polypes de cet ordre
proviennent principalement du peu d’occasion que nous
avons de les observer, la plupart vivant dans les mers
des climats chauds ; elles proviennent encore de la nécessité
où l’on est de les étudier dans le lieu même qu’ils
habitent, c est-à-dire, dans le sein même du liquide dans
lequel ils vivent ; enfin, elles proviennent du peu d’attention
que nous avons donnée à la nature du polypier ne
l’ayant considéré que pour en obtenir des moyens de distinction.
Les polypes à polypier sont des animaux en général
analogues aux hydres, sous le rapport de leur forme
principale et de la simplicité de leur organisation. Ils
sont délicats, gélatineux, transparens, tres-contractiles,
et tous généralement fixés dans le polypier qui les enveloppe
et qu’ils forment par une transudation de leur corps.
Ils en augmentent sans cesse l’étendue et la masse à mesure
qufils se multiplient, c’est-à-dire, parles générations des
individus qui se succèdent continuellement.
Ces polypes, en général, groupés ou agglomérés
plusieurs ensemble, communiquent entr’eux par leur base
participent à une vie commune, à l’entretien de laquelle